La tension est à la température supérieure au sein de l’ADEMA PASJ. Dioncounda ayant refusé la sollicitation du CE d’être le porte étendard du parti pour les présidentielles de 2018, il a été décidé de soutenir IBK, probable candidat à sa propre succession. Cette décision, a fait révolter la jeunesse de l’ADEMA qui pense qu’il est temps que l’ADEMA vole de ses propres ailes. Pas question de soutenir un candidat. L’ADEMA aura le sien, un ADEMISTE bon teint.
Les militants divisés entre cette candidature interne et le soutien à IBK, le parti connaitra son sort le 19 Mai lors de la conférence nationale. Avant cette date, lundi une délégation de l’ADEMA a rencontré IBK pour lui signifier la décision du CE. Rien d’officiel n’a filtré de cette rencontre. Dans les coulisses, les choses ne se seraient pas bien passées. IBK aurait tenu un langage qui laisse à désirer. Les barons de l’ADEMA étant présents pour négocier leur allégeance à IBK ne semblent pas avoir gain de cause à hauteur de souhait.
La mendicité, c’est le sport favori de l’ADEMA. Le parti n’est jamais dans l’opposition. Il se range toujours du côté de quelqu’un. Ce fut le cas avec ATT et IBK en 2013. Les responsables du parti ne cachent même pas les raisons de leur soutien à X. ou Y. Dionconda le rappelait lors de leur soutien à ATT en 2007. Le parti est obligé d’aller avec ATT pour ne pas se voir disloqué pour raison : certains risqueront d’être enfermés pour avoir volé et le parti aussi endetté jusqu’au coup risquerait de mourir.
Cette année électorale, la même position semble prévaloir comme ce fut le cas en 2013 lorsque l’ADEMA décida de soutenir IBK au second tour. C’est là où le parti a montré son esprit très élevé de trahison car étant membre du FDR, le mouvement contre le coup d’Etat fait à ATT, il était convenu que parmi les partis membres du FDR, celui qui sera au second tour bénéficiera du soutien des autres.
L’ADEMA suit toujours la direction du vent. Il n’aime pas l’opposition. De l’analyse, il ressort que ce sont des anciens qui sont toujours responsables de cette situation malheureuse. La jeunesse victime de cette politique a enfin cassé la tradition qui s’imposait : quand les vieux décident, les jeunes doivent obéir. Elle refuse cette fois-ci et veut prendre son destin en main. Plus question de mendier alors que le parti a tous les atouts nécessaires pour occuper le poste de Président. Aura-t-elle gain de cause ? Tout se saura dans quelques jours.
Boubacar Yalkoué
Source: Le pays