L’association des Femmes de la Presse Malienne, en partenariat avec le Ministère des Maliens de l’extérieur, a lancé ses activités de sensibilisation sur la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation dans l’espace CEDEAO, le samedi 27 juillet 2019 à la Cité des Enfants.
La cérémonie a été présidée par Dr Boulaye Keïta, représentant du Ministre des maliens de l’Extérieur, en présence de Salif Sidibé, coordinateur du Programme migration du district de Bamako et son assistant Oumar Sy, et la présidente de l’association, Mme Nianian Alou Traoré, et son adjointe Mme Fatoumata Mah Thiam Kone.
Pour le représentant du Ministre, Dr Boulaye Keïta, le projet vient à point nommé pour informer les jeunes sur les risques et les dangers liés à la migration irrégulière, sur les filières de migration légale et les acquis des textes de la CEDEAO sur la libre circulation et la migration.
Selon Dr Boulaye Keïta ,face aux défis de la migration irrégulière, le gouvernement a développé de nombreuses initiatives, parmi lesquelles l’adoption de l’ambitieuse politique nationale de migration et son plan d’action, l’adoption de textes législatifs pour lutter contre les passeurs, le développement d’une véritable diplomatie autour des enjeux migratoires, la mise en place d’outils efficaces, tel que la construction de la cité d’accueil des Maliens de l’extérieur dont le coût s’élève à plus d’un milliard de FCFA et financé essentiellement par le budget d’État.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de migration, plus de 25 000 Maliens en situation de détresse ont bénéficié de l’appui de l’Etat ces cinq dernières années et plus de 5000 migrants de retour ont été accompagnés dans leur insertion socio-économique à travers des micro-projets.
« La vision du gouvernement sur la migration est claire, il ne s’agit nullement pas d’arrêter la migration, mais plutôt l’organiser afin de sauver des vies », a-t-il précié.
Quant à la présidente de l’association, Mme Nianian Alou Traoré, elle a souligné que la migration irrégulière est caractérisée par des drames sur les routes migratoires notamment dans le Sahara et la méditerranée.
« La pratique de la migration irrégulière engendre des conséquences qui se manifestent par de nombreux cas des reconduites aux frontières, des rapatriements et des expulsions. C’est fort de ce constat que nous assistons à des retours massifs de maliens, dont 2018 a constitué une année record avec plus de 8000 personnes rapatriées par l’Etat », a expliqué Mme la présidente.
Lors de la crise migratoire de 2015, le Mali a enregistré 376 cas de jeunes morts dans la méditerranée selon les données fournies par le Ministère des Maliens de l’Extérieur
Mme Nianian Alou Traoré a appelé les hommes de médias à travers leurs productions à être des vecteurs de sensibilisation, d’éduction afin d’inciter les personnes tentées par la migration irrégulière à réfléchir doublement avant de s’engager dans une aventure incertaine » a-t-elle ajouté.
Rappelons que de 2013 à 2018, plus de 17 000 migrants clandestins ont perdus la vues.
Aïssata DIARRA
L’Observatoire