Le 6ème Congrès de l’Adéma Parti africain pour la solidarité et la justice est l’occasion pour les militantes et les militants de discuter de la vie du Parti, en vue de le doter de nouvelles orientations pour son renforcement et d’une nouvelle direction. Mais aussi un cadre approprié pour parler de la vie de la nation, aujourd’hui ébranlée par une crise sans précédent, afin de proposer des pistes de solutions pour son unité et son plein épanouissement.
Samedi 16 octobre 2021. Le CICB brille à l’effigie de l’ADEMA- Parti africain pour la solidarité et la justice pour le sixième Congrès ordinaire de deux jours, après la tenue, « dans l’entente et la cohésion », des congrès couplés des mouvements des femmes et des jeunes, le 10 octobre 2021. Le rendez-vous est ‘’historique’’, il réunit autour du président sortant du parti, Pr Tiémoko Sangaré, sous le regard vigilent de l’ancien Président de la Transition, Pr Dioncounda Traoré, les présidents d’honneur, les membres du Comité Exécutif, les membres des Commissions Centrales Spécialisées du Parti, la présidente du Mouvement National des femmes, le président du Mouvement National des jeunes, les secrétaires généraux des sections de l’intérieur et de l’extérieur, les délégués au 6ème Congrès ordinaire du Parti, les élus du Parti, les Présidents ou Représentants des Partis politiques amis.
Le congrès se tient, certes, dans un contexte marqué par les crises sécuritaire (dont la dernière est l’attaque terroriste à Niono), sociopolitique, institutionnelle et sanitaire, qui le menacent en tant qu’Etat souverain et démocratique. L’opinion publique nationale est inquiète et se pose des questions existentielles relatives à la sécurité des personnes et de leurs biens, la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, la gouvernance des affaires publiques.
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A la lecture de la crise sécuritaire, le président du parti, Pr Tiémoko Sangaré fait remarque que le Mali continue de « payer un lourd tribut au terrorisme qui arrache des centaines de vies civiles et militaires maliennes, africaines et étrangères, et qui veut nous obliger à un saut en arrière de plusieurs siècles ». L’ancien ministre de la Défense a salué les efforts fournis par les autorités de la transition pour arriver à termes à la sécurisation et à la pacification du pays.
« Dans cette guerre asymétrique, le tout militaire ne saurait être la seule réponse », a déclaré l’ancien ministre de la Défense, Pr Sangaré. Raison pour laquelle « l’Adéma-PASJ fait siennes les pertinentes résolutions du Dialogue National Inclusif, à savoir, le changement de paradigme, en prospectant la voix du dialogue, chaque fois que cela est possible sans, évidemment, renier les valeurs non négociables que sont la forme républicaine de l’Etat, la laïcité et l’unité nationale ».
Chocs politiques
Le président de l’ADEMA-PASJ est revenu sur les « grands chocs qui ont ébranlé les fondements même de la République, voire, de la nation toute entière ». Car depuis le 18 Août 2020, le Mali est entré dans sa 3e transition en moins de 20 ans, laquelle connaitra un coup d’arrêt par un autre coup contre le Président Bah N’Daw. Interpellé par cette situation, le parti s’est engagé, a fait croire Pr Tiémoko, dès le départ à soutenir et accompagner le processus de transition par sa participation à toutes les activités menées par les forces politiques au sein du Cadre de Concertation MATD-Partis Politiques, qui finira quasiment par cesser de « fonctionner créant ainsi un vide qu’il faut combler ». D’où l’engagement du parti aux côtés d’un certain nombre de partis et regroupements pour la mise en place d’un cadre d’échanges pour une transition réussie.
« A cet égard, il convient de préciser qu’il ne s’agit point d’un regroupement d’opposition à la transition », a élucidé Pr Sangaré. Selon lequel la voie de sortie « est l’inclusion, le rassemblement de toutes les forces vives de la nation dans le cadre d’une véritable politique d’inclusion, l’union sacrée des Maliennes et des Maliens, un soutien indéfectible et de tous les instants à notre armée qui se bat nuit et jour pour défendre notre pays et sécuriser nos populations ».
Pr Tiémoko Sangaré a, par conséquent, lancé un vibrant appel aux autorités pour la création d’un véritable cadre de concertations avec l’ensemble des forces politiques et sociales afin que chacun puisse apporter sa contribution au combat que le pays doit mener pour relever les nombreux défis auxquels il fait face. « Ces défis ne sauraient être relevés dans la désunion politique », fait-il croire.
Aux dires du président de l’ADEMA-PASJ, « le parti historique de la démocratie malienne, est à la recherche de ses marques, suite aux récents événements qui ont bouleversé la carte politique de notre pays ».
Ces assises de deux jours devront permettre de procéder à une véritable catharsis du Parti, en vue d’aboutir à des résolutions et recommandations fortes et pertinentes. Au demeurant, pour la réhabilitation du parti, nous devons relever le défi du rassemblement, de l’union, de la cohésion et de l’unité d’actions.
DACK/Icimali.com