Pays semi-aride, le Mali est particulièrement vulnérable aux conséquences du changement climatique. Les glaciers, qui représentent environ 70 % des réserves mondiales d'eau douce, sont une source essentielle pour l'approvisionnement en eau potable, l'agriculture et la production d'énergie. Leur fonte rapide perturbe le cycle de l'eau, accentuant les périodes de sécheresse et affectant les populations dépendantes des cours d'eau.
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Le Mali célèbre la Journée mondiale de l’eau sous le signe des effets de la fonte des glaciers

Le Mali a commémoré ce samedi 22 mars 2025 la Journée mondiale de l’eau sous le thème de la préservation des glaciers, avec une focalisation particulière sur les effets de leur fonte sur le cycle de l’eau et la gestion des cours d’eau dans le pays.

La cérémonie officielle, présidée par le Premier ministre, Général de Division Abdoulaye Maïga, a réuni plusieurs membres du gouvernement, des experts en gestion de l’eau ainsi que des représentants d’organisations internationales. Cet événement visait à sensibiliser l’opinion publique à l’urgence de la gestion durable des ressources en eau, alors que le réchauffement climatique affecte de manière croissante l’équilibre hydrique mondial.

Pays semi-aride, le Mali est particulièrement vulnérable aux conséquences du changement climatique. Les glaciers, qui représentent environ 70 % des réserves mondiales d’eau douce, sont une source essentielle pour l’approvisionnement en eau potable, l’agriculture et la production d’énergie. Leur fonte rapide perturbe le cycle de l’eau, accentuant les périodes de sécheresse et affectant les populations dépendantes des cours d’eau.

Face à ces défis, le gouvernement malien a développé plusieurs stratégies, notamment la Politique nationale de l’eau et le Code de l’eau, visant à réglementer l’utilisation des ressources hydriques. Le principe du pollueur-payeur est également mis en avant pour responsabiliser les acteurs et limiter la pollution des eaux.

Collaboration régionale et solutions innovantes

Conscient du caractère transfrontalier de la gestion de l’eau, le Mali collabore activement avec des organisations comme l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), le Comité du Bassin du Fleuve Niger (CBFN) et l’Autorité du Bassin du Niger (ABN). Ces partenariats permettent une meilleure régulation des cours d’eau partagés et favorisent une gestion équitable et durable des ressources hydriques.

Par ailleurs, la journée a été marquée par la présentation de projets issus du concours universitaire HACKATHON. Les étudiants ont exposé des solutions novatrices en matière de purification de l’eau, de drainage et de réduction du gaspillage hydrique. Ces initiatives ont reçu un accueil enthousiaste du Premier ministre, qui a encouragé la jeunesse à poursuivre ses efforts dans la recherche de solutions durables.

Engagement et perspectives

Le Chef du gouvernement a félicité le ministre de l’Énergie et de l’Eau pour les efforts entrepris et a exhorté les acteurs du secteur à renforcer leurs actions en faveur de la préservation des ressources hydrauliques. « L’eau est une ressource précieuse, et sa gestion rationnelle doit être une priorité pour notre pays. Nous devons redoubler d’efforts pour assurer sa préservation pour les générations futures », a-t-il déclaré.

La célébration de cette journée met en lumière les défis croissants liés à l’eau au Mali, mais aussi les opportunités qu’offrent les avancées technologiques et la coopération régionale pour une gestion plus efficace et durable de cette ressource vitale.

Mariam DOUMBIA / Icimali.com

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