Le ministre chargé des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile mène à bien la mission à lui confiée par le Chef de l’Etat. Près des forces vives de Tombouctou et de Taoudéni, Amadou Thiam les a rassurés de la nécessité du dialogue politique inclusif, lequel « permettra de poser les jalons de toutes les réformes ».
La Préoccupation majeures de tous les Maliens aujourd’hui est la sortie de crise. D’où la nécessité des réformes institutionnelles et constitutionnelles. Le ministre en charge desdites réformes ne baisse point les bras. Ainsi, les 29 et 30 août 2019, le ministre Amadou Thiam est allé à la rencontre des forces vives des régions de Tombouctou et Taoudéni. Monsieur Thiam est a été porteur de la vision du président de la République, celui de l’Accord politique de gouvernance ayant abouti à la formation du gouvernement Dr Boubou Cissé.
Le ministre n’a pas passé inaperçu la place prépondérante de la société dans cet accord politique de gouvernance dont le principal objet est de faire en sorte que le pays sorte de cette situation de crise institutionnelle multidimensionnelle que le Mali vit.
« Le dialogue inclusif national est à l’ordre du jour pour faire en sorte qu’on ait une feuille de route nous permettant de mettre en œuvre les réformes institutionnelles politiques capables de stabiliser le pays et aller vers un progrès économique », a précisé le ministre Thiam.
Pour le Ministre Thiam porteur de toutes ces réformes politiques et institutionnelles, ‘’ce dialogue politique permettra de poser les jalons de toutes ces réformes, à commencer par les réformes institutionnelles d’ordre électoral, la question de redécoupage territorial ».
A en croire le ministre, qui nourrit beaucoup en la société civile, toutes ces questions feront objets de discussion lors du dialogue politique. Car, aujourd’hui, il n’est plus un secret pour personne que la situation sécuritaire du pays a atteint une proportion inquiétante.
« Dans un pays où plus de 100 personnes se font tuer de façon froide en une seule journée et maintes fois, soulignera le ministre, il est important qu’il y ait le sursaut patriotique et que l’unité nationale soit au cœur de toute action que nous menons. Et plus que jamais, nous devons tous nous lever pour que le Mali puisse se relever et cela définitivement ».
Les échanges ont aussi porté sur la question de la révision de la Constitution. Le Ministre des réformes a expliqué qu’aujourd’hui, à travers le dialogue, le triumvirat qui a été mis en place par le président de la République, composé d’éminentes personnalités, a pour objectifs, dans le cadre du dialogue national inclusif, de faire en sorte qu’on trouve une entente sur la Loi fondamentale.
« Cela veut dire que la question de la révision constitutionnelle sera débattue par toutes les Maliennes et tous les Maliens. Ce sera à nous de décider quelle Constitution pour le Mali », a-t-il explicité.
Parlant de l’atelier préparatoire pour le dialogue, du 7 au 8 septembre 2019 à Bamako, le Ministre Amadou Thiam a estimé qu’il faut ratisser large. Ainsi a-t-il souligné : « C’est pourquoi, nous faisons en sorte que beaucoup de gens puissent participer à cet atelier pour poser les jalons du dialogue politique qui est en cours. C’est de faire en sorte que vous ne soyez pas surpris par ces concertations ».
Et le ministre Amadou Thiam d’ajouter : « Au-delà de la réforme constitutionnelle, l’autre réforme qui va être menée concerne le secteur de l’administration publique ». Il s’agit de faire en sorte que l’administration soit performante et au service des usagers, et que la gestion soit axée sur le résultat. Le ministre a annoncé la préparation d’un code de déontologie de l’administration publique qui sera adopté dans les jours à venir et le monitoring de suivi pour permettre que le résultat soit atteint.
Par ailleurs, le ministre a annoncé la création imminente d’un cadre pour l’ensemble de la société civile avec un fonds d’appui pour les renforcer dans leur rôle de veille. « Ce cadre, dit-il, permettra de renforcer l’Etat de droit et la démocratie en République du Mali. Il y aura des foras multi-acteurs qui permettront de discuter sur des sujets qui concernent le terroir ».
Toutes les organisations de la société civiles ont salué cette démarche du ministre Thiam et affiché leur engagement à œuvrer de concert pour que les projets aboutissent.
Au cours de son séjour dans la cité des 333 Saints, le ministre, en plus de la société civile, s’est longuement entretenu avec les notabilités et les légitimités traditionnelles. L’occasion a été opportune pour l’imam de la mosquée Djingareyber de Tombouctou, le très respectueux Abdrahamane Ben Essayouti de se prononcer sur les actions du département. « Nous pensons que si dans les normes les choses sont bien montées, ça va décongestionner la situation. Cet atelier nous permettra de fonctionner à bon escient », a-t-il laissé entendre.
Le Ministre Thiam a pris également langue avec les notabilités de Taoudeni dans une atmosphère où l’union sacrée autour du pays a été prônée pour une sortie de crise.
La visite du chef du département des Réformes institutionnelles, chargé des Relations avec la Société civile a pris fin par la prière du vendredi, suivie de bénédiction pour le pays.
Cyril ADOHOUN avec A.M.C
L’Observatoire