Apaiser le front social, le centre du pays, le climat politique…, le Premier ministre Dr Boubou Cissé est sur tous les fronts. Samedi dernier, à l’atelier national de réflexion sur le dialogue politique inclusif, le chef de l’exécutif a réitéré les attentes du gouvernement par rapport aux résultats des travaux pour la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles.
Plus de 800 acteurs des organisations de la société civile venant de 60 cercles et du District de Bamako ont participé à l’atelier national de réflexion sur le dialogue politique inclusif, tenu au CICB, sous la présidence du Premier ministre, ministre de l’économie et des finances, Dr Boubou Cissé. L’ouverture de cette rencontre s’est déroulée du 7 au 8 septembre 2019, en présence du Ministre des Réformes institutionnelles et des relations avec la Société civile, Amadou Thiam, du Président des Organisation de la Société Civile (OSC), Brehima Allaye Touré, le maire de la Commune III, Mme Djiré Mariam Diallo, des ambassadeurs et des experts.
Dans son discours de bienvenu, Mme le maire de la Commune III a rappelé l’espoir que fondent les Maliens sur la réussite du dialogue politique inclusif, en reconnaissant les énormes efforts déployés par le Gouvernement pour trouver de solution aux problèmes du pays.
A sa suite, le président des OSC, Bréhima Allaye Touré, s’est appesanti sur la situation de crise sécuritaire et multidimensionnelle que traverse notre pays, impactant gravement la démocratie et les droits de l’homme.
A ses dires, le gouvernement, dans sa quête de solution aux problèmes dans le centre du pays n’a pas eu de « bonne approche ». Sinon, estime-t-il, la meilleure approche était de ‘’s’appuyer sur les élites locales et la société civile pour ramener la paix’’.
Instaurer un climat social apaisé
« Tous les problèmes du pays doivent être posés sur la table pour être débattus. Ce dialogue résulte de la conviction de la société civile pour promouvoir la bonne gouvernance et instaurer un climat social apaisé », indique M. Touré.
Pour le Ministre Amadou Thiam, la recherche de solution aux maux du pays passe par le dialogue de tous. Le présent dialogue politique inclusif, souligne-t-il, est apparu incontournable pour le pouvoir public en vue de consolider les liens sociaux, gage de la paix, de la sécurité et du développement durable.
Estimant que la société civile a besoin d’accompagnement du pouvoir public, le Ministre Thiam a fait savoir qu’il engagera des actions de renforcement des capacités des acteurs en créant un fonds d’appui destiné à celles-ci.
Cadre idoine de recherche de solution de sortie de crise, le dialogue politique inclusif, selon le PM Boubou Cissé, est une émanation de l’accord politique de gouvernance, signé le 2 mai 2019. D’où la réaffirmation la disponibilité du gouvernement à appuyer la société civile dans ses actions de renforcement des capacités et de mobilisation pour la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles.
Le chef du gouvernement a aussi rassuré que les résultats issus des travaux de cet atelier feront l’objet d’attention particulière de la part du gouvernent hautement conscient des enjeux actuels et soucieux de la recherche des voies et moyens appropriés pour une sortie de crise.
« Les contributions qui seront faites par d’éminentes personnalités de la société civile au niveau de panels seront examinées dans le cadre d’un débat franc et constructif », souligne le Premier ministre.
Organisé par le gouvernement du Mali à travers le ministère en charge des Réformes institutionnelles et de relation avec la société civile, grâce au soutien de la MINUSMA, la tenue de cet atelier national de réflexion portant sur la contribution de la société civile au Dialogue politique inclusif marque une étape importante pour la recherche des solutions aux problèmes auxquels le pays est confronté.
Ousmane MORBA
L’Observatoire