Suite à notre article, intitulé : « Le colonel Koné de la DIRPA à propos des rappels de 7 ans de salaires au réintégrés des FAMA, c’est faux et archifaux, les réintégrés seront pris en charge à partir de janvier 2019 », paru dans notre dernière édition, nous avons reçu l’appel du président de la CMA, Alghabass Ag Intallah pour nous préciser que son mouvement ne se sent pas concerner par cette déclaration du Colonel. Il avance trois raisons.
La première est relative à l’absence des éléments de la CMA dans le groupe qu’a réintégré, puis cantonné dans les différents centres de formation.
La deuxième porte sur l’absence totale d’accord entre le gouvernement et la CMA sur la problématique des grades, des avancements des réintégrés, et leur réaffectation éventuelle.
La troisième raison concerne les discussions sur « la reconstitution d’une armée réunifiée » que le gouvernement tarde à ouvrir.
A la question de savoir si la CMA ne joue pas la carte de l’extrémisme, voire du jusqu’auboutisme, notre interlocuteur réagit en ces termes : « Pas du tout. Nous sommes attachés à l’application stricte de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Nous n’avons aucune nouvelle doléance, nous voulons simplement le respect du document que nous avons tous signé. Nous attendons donc que le gouvernement accepte l’ouverture de négociations sur les conditions de réintégration de nos Forces armées et de sécurité ».
En clair, les 450 réintégrés, en formation à Faladiè, Markala, Séguéla (Kayes) n’incluent aucun élément de la CMA. Selon Alghabass Ag Intallah, il y a un ou deux personnes disparates qui y sont, mais pas au nom de la CMA.
« Nos neuf cent éléments n’ont pas encore réintégrés. Ils attendent des meilleures conditions dans la perspective de discussions sur la réunification de l’Armée nationale », a-t-il conclu.
El Hadj Chahana Takiou
22 Septembre