Le second tour des législatives, dimanche, au Mali a été perturbé par des incidents dans le Centre et le Nord qui ont empêché des électeurs de voter, dans un contexte marqué par les violences terroristes et le Covid-19.
Le second tour des législatives, dimanche, au Mali a été perturbé par des incidents dans le Centre et le Nord qui ont empêché des électeurs de voter, dans un contexte marqué par les violences terroristes et le Covid-19. Les bureaux de vote, ouverts à 08h00 (locales et GMT), ont commencé progressivement à fermer à 18h00 (locales et GMT) à Bamako, ouvrant la voie au dépouillement, selon les medias. Les premiers résultats provisoires de ce second tour, après un premier tenu le 29 mars, sont attendus en début de semaine.
Le taux moyen de participation était d’un peu plus de 16% deux heures avant la clôture du scrutin, a indiqué dans un communiqué la Synergie, une plate-forme d’organisations qui a déployé des observateurs pour ces législatives.
Le scrutin a été assombri par des incidents. À Ouro-Mody (région de Mopti centre), un président d’un bureau de vote a été enlevé alors que les autres membres et des représentants de la commission électorale étaient «chassés par des hommes armés», ont affirmé un représentant local de la commission électorale et des sources militaires.
Dans les communes de Sosobé et Togorougoumbé (Centre), le vote n’a pas eu lieu à cause les menaces terroristes de s’en prendre aux électeurs, ont affirmé des témoins.
C’est dans la même zone du centre que Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition, avait été kidnappé le 25 mars alors qu’il était en campagne. Tous les soupçons pèsent sur le groupe terroriste d’Amadou Koufa et des négociations sont menées pour sa libération, selon son parti.
Du matériel électoral avait été «saccagé par des inconnus» samedi à Gossi, au sud de Gao (nord), selon un élu local. Les électeurs n’ont pas voté dans la région du Liptako située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, a indiqué la Synergie dans son communiqué.
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Le vote n’a également pas eu lieu dans la commune Gabero (Gao, Nord) et dans plusieurs localités de la région de Tombouctou (nord), selon la même source.
Toutefois et malgré ces ratés, la majorité de la classe politique a soutenu le maintien de ce rendez-vous plusieurs fois reporté. «En démocratie, rien ne vaut la pleine légalité constitutionnelle ainsi que le jeu normal des institutions», a déclaré récemment le président Keïta, dans un message à la nation.
L’enjeu du scrutin est de taille: renouveler un parlement élu en 2013 et dont le mandat devait s’achever en 2018, et faire avancer l’application de l’Accord de paix d’Alger.
Celui-ci, signé en 2015 entre les groupes armés indépendantistes et Bamako, prévoit plus de décentralisation via une
réforme constitutionnelle qui doit passer par l’Assemblée.
R. I.
Source: elmoudjahid