Après l’augmentation spectaculaire des droits de douane sur les véhicules, tous les yeux sont rivés sur la vignette des véhicules et la gestion qui en sera faite par des services financiers aux abois. Seulement voilà : à moins d’un miracle les détenteurs d’automobiles auront peut-être le bonheur très relatif d’en être épargné cette année. Surtout pas par générosité des autorités financières, mais par l’incurie des structures chargée de rendre disponible les stickers.
A quelques encablures de la date habituellement indiquée pour la ventilation des vignettes, les stocks ne sont pas encore livrés à qui de droit. La faute, dit-on, à un changement de fournisseur ou du moins à un choix de fournisseur en fonction des intérêts de certains. A la différence des années précédentes, nous a-t-on confié, le marché de leur confection a été exceptionnellement confié à un prestataire local. Il s’agit probablement de Tomota, qui accuse un retard de livraison si énorme que pour 2019 un renoncement à la vignette est de plus en plus plausible. Un autre manque à gagner susceptible d’affecter les prévisions de recettes.
La performance des services d’assiettes en deçà de la masse salariale
La situation financière du Mali s’annonce autant sinon beaucoup plus inquiétante cette année que l’année dernière. De source bien introduite, en effet, il nous revient en le cumul des recettes des deux principaux services d’assiette n’atteignent pas la massa salariale. Il s’agit notamment de la douane et des impôts. Si la première structure a réussi par des gymnastiques haussières à réaliser ses objectifs mensuels pour une cinquantaine de milliards, au niveau de la seconde le prélève et la consommation des recettes par anticipation semblent passés par là. Difficile de jongler avec la même habilité auprès des principaux contribuables que sont les grandes entreprises et les impôts pourraient bien faire figure cette année de maillon faible de la chaîne financière. Or le recours à certaines prestations au nom de l’accès des citoyens au minimum de services publics de base – est une contrainte incontournable, qui à entraîner un tableau beaucoup plus terne que le décor de l’exercice précédent avec un cumul sans précédent d’impayé de trésor. A noter que pour la seule année 2018, selon nos sources, la dette publique s’est grevée de plus de 100 milliards.
La Rédaction
Source: Le Témoin