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Les ratés d’une opération de sécurisation à Bamako : Le Gal Salif : bourreau ou victime ?

Dans le cadre de la sécurisation de Bamako et ses environnants, l’opération de grande envergure dénommée  »Coup de poing » lancée par le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile se prête à une véritable bavure policière sur des paisibles citoyens. Cette pratique est-elle la consigne donnée par le Ministre Salif Traoré ? Les policiers outre passent-ils les mesures édictées pour d’autre fin ? Les commentaires sont libres.

La descente musclée des forces de sécurité à la gare routière de Djicoroni-Para dite «La Guinée place », en Commune IV du District de Bamako, où les occupants des lieux ont été mis à plat ventre, abandonnant malgré eux leurs boutiques et kiosques, cédant place aux prédateurs, est regrettable.

Et cela s’appelle pudiquement bavure policière. Composés essentiellement des Maliens et Guinéens, les victimes, filmées par un proche du Ministère Salif Traoré, selon nos sources, les vidéos mises sur les réseaux sociaux sont choquantes et révoltantes. Cela, en telle enseigne que d’aucuns estiment que cette bavure policière risque de conduire à un incident diplomatique entre le Mali et la Guinée que les pères de l’Indépendance n’ont pas voulu délimiter officiellement et publiquement en frontière arguant que les deux forment un seul Peuple des frères.

L’autre cas qui fâche de plus, c’est la condition de libération de ces mêmes gens par les policiers sans connaître leur forfait. Selon une source qui s’est confiée à notre Rédaction, tous ceux qui ont été arrêtés et conduits au Commissariat du 4e Arrondissement sont libérés après paiement de 18.000 sans reçu ni rien. Pour ne pas être embarqué par la police, chaque interpellé devaient débourser sur place 10.000 FCFA. Donc, ce sont les parents de ceux qui ont été transportés au 14e Arrondissement  qui déboursaient la somme de 18.000 FCFA pour la libération des leurs.

Où vont ces sous de la prébende ? Sont-ils destinés à la hiérarchie ? Nul ne le sait. Mais, une chose est sûre, l’organisation des patrouilles à Bamako apporte plus d’ennuis aux populations que de sécurité au regard de cette dernière. Intervenant après que le Ministre de la Sécurité gagne de confiance des populations sur tout ce qu’il a fait depuis son arrivée à  la tête du Département, la récente patrouille ou même en cours mérite d’être revue et réorientée pour plus de résultats. Si les multiples arrestations, saisies d’armes, de munitions et stupéfiants sont à saluer, force est de reconnaître qu’il enlève très peu au danger qui plane sur la capitale.

Maltraitances

Aussi, il faut signaler que cela peut porter un coup dur sur l’image et les efforts personnels du Ministre qui veut que la population contribue à sa sécurisation en apportant des informations aux forces de sécurité. Quand on tient compte de toutes ces maltraitances livrer par les policiers aux populations qu’ils  »dépouillent » de passage l’objectif est loin d’être atteint. Pour des observateurs avertis, certaines pratiques des policiers sur le terrain n’ont rien à voir avec des consignées données par le commandement. Ou, souvent, s’ils veulent nuire peuvent entreprendre des choses préjudiciables. Au passage, rappelons qu’à l’époque le Ministre feu Sada Samaké était confronté à un problème où les policiers ne respectaient plus ses consignes parce qu’ils voulaient son départ pur et simple du Département.

Habi SANKORE

Source: Le Soft

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