Le Conseil national de Transition a donné son quitus, ce lundi 8 décembre 2025, à la deuxième partie du Projet de Loi de Finances pour l’exercice 2026, consacrée aux moyens des politiques publiques. Cette adoption marque l’aboutissement du processus budgétaire, après le vote de la première partie relative aux équilibres généraux. La séance plénière, présidée par l’Honorable Malick Diaw, s’est tenue dans la salle Djeli Baba Sissoko du Centre international de Conférences de Bamako.
À l’issue d’un examen rigoureux et d’un vote par programme et par dotation, conformément aux dispositions de la loi organique relative aux lois de finances, les membres présents du Conseil national de Transition ont approuvé à l’unanimité l’intégralité du budget 2026. Le Ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a salué cette décision, mettant en avant la qualité des travaux menés en commission et le climat de confiance qui a caractérisé les échanges.
« Le Parlement a voté à l’unanimité pour le budget qui s’élève à 3 578 milliards de francs CFA en dépenses et à 3 058 milliards de francs CFA en recettes », a déclaré le Ministre Sanou. De ces agrégats résulte un déficit de 520 milliards de francs CFA, soit une réduction de 10 pour cent par rapport à l’exercice précédent, où il atteignait 540 milliards de francs CFA.
Le Ministre a également mis en lumière une dynamique positive des indicateurs macroéconomiques pour 2026. Les recettes enregistrent une progression de 15 pour cent par rapport au budget initial 2025, tandis que les dépenses augmentent de 11 pour cent. Le taux de croissance économique attendu est de 6,3 pour cent contre 6,1 pour cent en 2025. Le déficit budgétaire rapporté au PIB devrait descendre à 2,2 pour cent, contre 2,7 pour cent l’année précédente. Quant à l’inflation, elle demeure maîtrisée à 2,5 pour cent.
Grâce à ces performances, le Mali respecte à nouveau les trois critères de premier rang de convergence de l’UEMOA, avec un taux d’endettement estimé à 42,3 pour cent du PIB, légèrement inférieur à celui de 2025.
Le Projet de Loi de Finances 2026, qualifié de budget de la souveraineté et du développement économique, met un accent particulier sur les secteurs prioritaires que sont la sécurité, l’éducation et la santé. Il intègre également les réformes issues des États généraux, des Assises nationales de la Refondation et du Dialogue inter-malien.
Dans sa structuration, le budget repose sur l’approche en mode programme et comprend 134 programmes dont 92 budgets opérationnels. Ce cadre vise à améliorer la transparence et l’efficacité de l’exécution budgétaire, avec un total de 439 objectifs mesurés par 1 048 indicateurs.
Le Ministre Sanou a conclu en réaffirmant l’engagement de son département à mettre en œuvre le budget conformément aux engagements pris devant le CNT. Il a salué la confiance renouvelée ainsi que la qualité des échanges avec la Commission des Finances.
L’adoption de ce Projet de Loi de Finances dote ainsi le Gouvernement des leviers nécessaires à la poursuite des objectifs de développement économique et de renforcement de la sécurité nationale pour l’année 2026.
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Des évolutions budgétaires
Le budget du Conseil national de Transition passe de 11,451 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2025 à 13,620 milliards pour 2026, soit une augmentation d’environ 2 milliards de francs CFA. La Primature connaît également une hausse, passant de 12,803 milliards à 14,413 milliards de francs CFA, tandis que la Présidence de la République voit son budget grimper de 15,672 milliards à 17,407 milliards de francs CFA, ce qui représente une progression de plus de 2 milliards.
À l’inverse, le ministère de la Défense enregistre une diminution importante de son enveloppe budgétaire. Son budget passe de 554,091 milliards de francs CFA à 531,206 milliards en 2026, soit une réduction de plus de 22 milliards de francs CFA.
En résumé, alors que plusieurs institutions telles que le CNT, la Primature ou la Présidence connaissent une hausse de leurs budgets d’environ 2 milliards de francs CFA, le ministère de la Défense voit le sien reculer de manière notable de plus de 22 milliards de francs CFA.
Issa TANGARA / Icimali.com





