MESSAGE À LA NATION DE MONSIEUR ALIOU BOUBACAR DIALLO, PRESIDENT D’HONNEUR DE L’ADP-MALIBA À L’OCCASION DE LA CÉLÉBRATION DU 58è ANNIVERSAIRE DE L’ INDÉPENDANCE NATIONALE
Mes chers Compatriotes,
Maliennes et maliens de l’Intérieur et de l’Extérieur,
En cette mémorable journée du 22 Septembre 2018, mes premières pensées vont à l’endroit de nos vaillantes forces armées maliennes qui, depuis leurs zones de déploiements, défendent ce qui nous a toujours uni.
A vous, militaires, gardes nationaux, gendarmes, policiers, agents de la protection civile et des eaux et forêts, fonctionnaires des douanes, je vous présente mes salutations republicaines et mes encouragements pour vos inclassables efforts en faveur de la Paix et de la Défense de notre indépendance nationale.
Je présente mes plus sincères condoléances aux familles de nos porteurs d’uniforme qui sont tombés sur le champ de l’honneur. Votre mémoire restera à jamais gravée dans l’histoire de notre cher Mali.
Mes chers compatriotes,
Le 29 Juillet dernier, je me présentais à vous avec mon projet pour une Nouvelle Indépendance dont l’objectif était de rendre le Mali à son Peuple. Je concourais ainsi à l’élection présidentielle après avoir tiré le constat que, malgré les avancés obtenues durant les 58 dernières années, beaucoup de chemin reste à faire pour offrir à nos populations le développement, le bien-être et la sécurité qu’elles méritent.
Ce matin, j’ai suivi avec grand intérêt l’adresse à la Nation du Président de la République Ibrahim Boubacar Keita. J’ai noté sa volonté affichée de faire en sorte que l’ensemble des fils et des filles du Mali se retrouvent pour préserver l’essentiel.
En effet, les scrutins des 29 Juillet et 12 Août derniers nous ont donné la preuve cinglante d’un désamour des maliens pour la chose politique et surtout, pour ceux censés l’incarner. Le taux historiquement faible de la participation électorale doit interpeller l’ensemble des candidats qui ont concouru à ce scrutin.
Près de 5 millions de nos compatriotes ont choisi de ne pas voter. Cette majorité silencieuse de maliens constitue une potentielle bombe sociale qui, à la moindre déchirure du tissu social, pourrait entraîner le pays dans les douloureux souvenirs des moments les plus tristes de notre histoire collective. Qu’Allah nous en préserve!
Chers amis,
J’estime qu’il est temps, malgré toute l’amertume que peuvent avoir certains de nos compatriotes, de mettre cette élection derrière nous et d’envisager avec réalisme, détermination et sérieux notre avenir commun. Le Mali que nous chérissons tant reste extrêmement fragile. Les chantiers sont nombreux: Mise en oeuvre de l’accord de paix, réformes politiques et institutionnelles, réforme du système électoral, développement économique et socio-sanitaire.
Sur chacune de ces questions, personne ne saurait détenir la solution ultime. En ces temps de grande incertitude, la réponse à ces enjeux existentiels est forcément collective. C’est pourquoi, j’en appelle au sens du dialogue et de la responsabilité de mes frères Ibrahim Boubacar Keita et Soumaila Cissé. Toute l’élite politique sur laquelle les yeux des maliens sont rivés doit montrer l’exemple et mettre de côté les différences pour s’entendre sur l’essentiel: refonder le Mali. « Renforcer la digue » est donc plus que jamais nécessaire.
Pour ma part, je continuerai à oeuvrer aussi bien sur le plan politique qu’institutionnel à la prise en compte des idées fortes de mon projet pour la nouvelle indépendance. Je suivrai également de très près la promesse présidentielle de faire ce que nous, ADP-Maliba, avons realisé dès nos premiers pas, en rendant à la jeunesse sa place dans la vie de la Nation. J’espère que cela se traduira rapidement en actes concrets.
Mes chers compatriotes,
Nous ne sommes pas opposés à un homme ou à un clan mais plutôt à un système qui, depuis plus de 30 ans, valorise la médiocrité au lieu de l’excellence. Un système qui encourage la culture de la facilité au lieu de celle de l’effort. C’est ce système que nous nous engageons à combattre farouchement en cherchant à construire plutôt qu’à détruire. Nous resterons donc mobilisés et nous ne tomberons ni dans la compromission ni dans la violence.
A nouveau, mes chers compatriotes je vous renouvelle mes voeux pour une nouvelle indépendance à l’occasion de la célébration du 58e anniversaire de notre indépendance nationale.
Vive la République !
Vive le Mali éternel !
Et qu’Allah bénisse le Mali !
– Aliou Boubacar Diallo