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Plusieurs dizaines de Touaregs ont été tués dans l’est du Mali. Les faits se sont produits entre mardi et mercredi, dans la région de Gao, près de Ménaka. Pour l’instant, aucun bilan officiel n’a pu être établi par les autorités. Le Mouvement pour le salut de l’Azawad parle, de son côté, de 47 personnes tuées et de 3 autres blessées. Le MSA accuse des jihadistes présumés d’être à l’origine d’une série d’attaques contre la communauté touareg des Daoussahak.
D’après le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), des assaillants armés « ont fait irruption à moto dans plusieurs localités au sud de la région de Ménaka », plus précisément entre Tin-Abaw et Tabangout-Tissalatatene. Le mouvement touareg accuse des jihadistes présumés d’avoir exécuté des civils de la communauté daoussahak sur leurs campements. « Les assaillants, poursuit le MSA dans son communiqué, sont repartis vers la frontière nigérienne après avoir allumé un feu de brousse ».
Une « manipulation des chiffres » ?
Plusieurs élus locaux confirment l’attaque. Mais aucun n’est en mesure d’établir un bilan précis. L’un d’eux, contactés par nos confrères de l’Agence France Presse (AFP), explique qu’à l’arrivée de l’armée malienne les corps des victimes avaient déjà été enterrés par le MSA. Ce même élu dit craindre « une manipulation des chiffres ».
Sans établir de bilan, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) dit « condamner fermement » cette série d’attaques. La Minusma annonce « le déploiement sur place d’une équipe spéciale d’enquête des droits de l’homme conformément à son mandat ». Elle appelle enfin « les autorités maliennes à enquêter sur ces incidents et à traduire les responsables en justice ».
Le MSA affronte régulièrement les jihadistes
Le MSA, qui protège les Touaregs daoussahaks, affronte régulièrement les jihadistes dans la région. Le mouvement touareg soutient l’armée malienne et la force Barkhane, mais il est aussi régulièrement accusé d’exactions au nom de la lutte anti-terroriste.
rfi.fr