L’aile militaire du groupe d’autodéfense dogon du centre du Mali rompt la trêve qu’elle a signée en octobre dernier. Outre un récent accrochage avec des éléments de l’armée, elle a mené ces derniers jours des opérations militaires qui ont fait des victimes.
La trêve n’aura duré que sept semaines. Le groupe d’autodéfense Dana Ambassagou a repris les armes.
L’aile militaire du groupe explique : « Les attaques jihadistes contre nos populations ont recommencé. Nous ne pouvions pas rester les bras croisés ». Le chef d’état-major du groupe Dana Ambassagou va plus loin en affirmant qu’il défendra à nouveau sa communauté en reprenant les armes.
Mais cette reprise des armes est plutôt condamnée par l’aile politique du mouvement. L’un de ses responsables, David Tembiné, a déclaré à RFI : « Nous condamnons cette rupture de la trêve. C’est l’armée malienne seule qui doit assurer la sécurité des populations. »
En attendant, les observateurs craignent l’aggravation de la situation dans le centre du pays. Déjà, au cours de la semaine écoulée, plusieurs attaques ont été attribuées à ce groupe d’autodéfense dogon. Il y a eu des disparus, des victimes, comme le chef de ce village situé non loin de la localité de Bankas où il a été assassiné.
rfi.fr