Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’actions, le Réseau des Associations Maliennes de Lutte contre la Corruption et la Délinquance Financière (RAMLCDF), en partenariat avec l’Organisation des Jeunes Patrons du Mali (OJEP-Mali), et la Fondation Fridreich Naumann pour la liberté en Afrique de l’ouest, a animé une conférence, le vendredi 26 janvier 2024, dans les locaux du Conseil national du patronat du Mali. Le thème central a porté sur : « Le numérique comme outil participatif de lutte contre la corruption ».
Placée sous la haute présidence du Ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions, Pr. Ibrahima Ikassa Maïga, représenté par le secrétaire général de son département, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de Daouda Seck, Directeur adjoint pour l’Afrique de l’Ouest de la Fondation Fridreich Naumann pour la Liberté, de M. Sidy Moctar Dicko du CNPM et de Moussa Touré, Président de RAMLCDF, devant plusieurs personnalités publiques.
L’objectif général de cette rencontre est d’encourager l’innovation sur des nouvelles plateformes existantes pour une gestion saine et efficace, afin de lutter contre la corruption. Car, le numérique joue un rôle crucial dans la lutte contre la corruption et la Promotion de la transparence en fournissant des outils et de mécanismes innovants qui renforcent la gouvernance et favorisent la responsabilité.
Au Mali, comme dans le reste de l’Afrique de l’Ouest, la corruption est un phénomène endémique qui pèse lourdement sur le développement socio- économique et la consolidation de l’État de droit. Pour juguler le phénomène, le ministère de la Refondation de l’Etat, le CNPM et le RAMLCDF se donnent les mains. Il s’agira, en effet, de satisfaire les attentes légitimes fortes des concitoyens, via la promotion de la bonne gouvernance, de l’intégrité, de la responsabilité et de la transparence qui sont des déterminants indispensables pour le développement du Mali.
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Selon le Directeur adjoint de la Fondation, Daouda Seck, qui dit être convaincu d’avoir raison de s’engager dans cette noble mission, le Mali a très tôt opté pour une démarche inclusive en associant tous les acteurs du numérique, consistant à procéder à une mutation numérique profondes et irréversible, et à une réflexion sur les perspectives, les opportunités et les menaces.
Au sujet du choix du thème, Daouda Seck est clair, c’est une confirmation de ce qui ressort de l’ordre économique mondial. « Le numérique, comme le nous savons, précise-t-il, constitue actuellement le secteur le plus dynamique de l’économie mondiale avec un taux de croissance doublé de celui de l’économie classique dans la plupart des pays développés ».
Le Directeur adjoint de la Fondation a salué l’orientation stratégique du gouvernement malien qui a érigé le numérique et l’innovation au rang de ses priorités. Sans oublier de réserver une mention spéciale à leur représentant au Mali, M. Mahamadou Lamine Cissé, dont l’engagement et le professionnalisme méritent les plus grands éloges.
S’adressant au Secrétaire général du ministère de la Refondation, M. Seck reste convaincu que les résultats de leurs travaux dont la pertinence est l’efficacité pour le développement socio-économique du Mali seront garantis et aboutiront à des conclusions fructueuses.
De son côté, le Président du RAMLCDF, Moussa Touré, a souligné l’importance de la rencontre qui, à ses dires, se veut un rendez-vous de relance, « l’opportunité d’échanger sur les voies et moyens permettant de mettre en place un partenariat public et privé à travers des technologies innovantes afin de lutter contre la corruption dans les services de recettes et de dépenses ».
Et Moussa Touré de marteler : « La corruption est notre cancer. Elle ne doit pas le rester. Il nous incombe de nous unir contre elle. C’est la signification qu’il faut donner à l’existence de la principale faîtière des organisations de la société civile se consacrant à la lutte contre la corruption qu’est le RAMLCDF ». Pour cela, ajoute-t-il, « nous devons nous entendre contre elle, sans faiblir une seule seconde. Nous devons lui barrer la route ».
Quant au Secrétaire général du Ministère de la Refondation, il a attiré l’attention des participants sur la stratégie nationale de lutte contre la corruption adoptée par le gouvernement de transition, le 21 septembre 2023. Il s’agit pour lui de la matérialisation de la volonté politique de mener une lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière.
Aux dires du représentant de Ministre de la Refondation, cette stratégie est conçue et voulue comme un outil d’amélioration de la gouvernance publique auquel il revient de mettre en œuvre les mesures de prévention, de contrôle et de lutte contre la corruption sous toutes les latitudes.
Faut-il le rappeler, le RAMLCDF est une organisation créée en août 2016. Sa mission consiste à entreprendre des actions concrètes visant à apporter des changements de comportement de tous les acteurs et de la population elle-même, afin de réduire, voire éliminer la corruption au Mali. Elle compte, de nos jours, une trentaine d’associations.
Sidy Coulibaly pour icimali.com