Après sa libération de prison, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath envoie ses premiers piques : « Ils ont cru avoir emprisonné le fusil de Rasta. Mais à Alpha Yaya Sangaré le gendarme, à colonel Wagué, à colonel Diaw, à l’imam Dicko, le Rasta est sorti.» |
Le lundi 19 avril 2021, la Cour suprême du Mali a tranché dans l’affaire dite de « déstabilisation de la transition et de complot contre le gouvernement ». Elle a rejeté, le pourvoi inscrit par le Procureur Général près de la Cour d’Appel de Bamako contre l’arrêt du 2 Mars 2021 de la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako ayant annulé la procédure et ordonné la mise en liberté de tous les inculpés dans ladite affaire. Messieurs Mohamed Youssouf Bathily, Vital Robert Diop, Youssouf Kansaye, Mamadou Koné et Aguibou Tall ont recouvré leur liberté.
Ras Bath n’a pas mâché ses mots vis-à-vis des militaires au pouvoir à Bamako. « Je suis dans un pays qui traverse une crise sécuritaire, qui est aujourd’hui soutenu et protégé par des puissances étrangères, faute d’une armée puissante et capable de nous protéger par nous-mêmes. Notre priorité devrait être d’être au front. Donc il y avait mieux à chercher que de vouloir monter quelque chose pour des fins politiques », a-t-il assené.
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A en croire la rasta malien, les colonels aux affaires au Mali « ont cru que Ras Bath et son émission le CDR constituent un obstacle pour une élection transparente, parce qu’ils ne voulaient pas et ne veulent pas encore lâcher le pouvoir d’organisation des élections à un organe unique des élections ».
Pour Mohamed Youssouf Bathily, peine perdue, les acharnements des princes des jours n’ont fait que lui redonner du tonus. « La liberté est la chose la plus précieuse, qui soit donnée à un homme, pour laquelle il faille se battre. C’est la raison d’être du Rasta, c’est la raison d’être du CDR, c’est la raison d’être de tous les hommes engagés… », a-t-il fait croire, juste à sa sortie de prison.
« La liberté, elle est spirituelle, elle est morale. En pensant, je n’ai jamais été emprisonné. Personne ne peut emprisonner Rasta. Ils ont cru avoir emprisonné le fusil de Rasta », a ajouté Ras Bath.
Tel un cabri mort, qui n’a pas peur de couteau, Rasta pousse les pions loin : « Mais à Alpha Yaya Sangaré le gendarme, à colonle Wagué, à colonel Diaw, à l’imam Dicko, le Rasta est sorti.»
Issa TANGARA/ Icimali.com
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