La 22è édition du Forum de Bamako est ouvert ce jeudi 26 mai 2022, avec comme thématique « Femmes, Paix, Sécurité et Développement en Afrique : Notre avenir dans la marche du monde ». L’imam Mahmoud Dicko a saisi l’occasion pour se prononcer sur la gestion de la Transition en cours au Mali.
L’ouverture a été fait par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, à l’hôtel Salam, en présence des membres du Gouvernement, de l’imam Mahmoud Dicko et autres. Le Chef du Gouvernement malien a fait savoir que le Mali est « une terre d’accueil et de civilisation millénaire, qui a été le berceau, des grands Empires, d’abord l’empire du Ghana qui a régné entre le 8ème et le 12è siècle. Ensuite, l’empire du Mali, fondé au 13ème siècle et qui a connu son apogée au 14è siècle. Enfin, l’empire Songhaï, au 15è siècle dont l’avènement remonte à 1464. »
Et le Premier ministre Choguel de marteler : « Le Mali, n’a jamais vécu en vase clos, et le narratif défavorable que certains tentent de lui coller ne correspond pas à l’ADN de notre nation, une nation forgée par le brassage culturel, une nation multiséculaire et ouverte sur le monde ».
VIDÉO A LIRE
Prenant la parole, l’imam Mahmoud Dicko n’a pas porté de gans quand il aborde la gestion de la Transition en cours au Mali. « De quelle paix parle-t-on alors que le peuple malien est pris en otage par des gouvernements arrogants, je dis bien arrogants, et la communauté internationale, par leur orgueil, pense que le peuple malien doit rester dans cette situation, mourir à petits feu, assailli par la famine, par l’insécurité, par le djihadisme, qu’on n’arrive pas à contrôler », a-t-il répliqué dans la vidéo.
Et l’imam de poursuivre: « C’est pour cela que j’ai parlé de l’arrogance de nos dirigeants. Je le dirai ici, je peux sortir, ils vont m’interpeller, mais je le dirai: leur arrogance, et l’orgueil de la communauté internationale, c’est le peuple malien qui est en train de payer ça »
Une classe politique moribonde
L’ancien président du HCIM a trouvé l’occasion de sermonner la classe politique malienne: “C’est extrêmement grave: une classe politique moribonde, qui ne bouge pas, qui n’existe plus, une société civile qui a cessé d’exister, il faut le dire, et on est trimbalé, le peuple, entre des gens qui veulent une transition indéfinie (la junte) (et) des gens qui ont des principes ».
Roc C. DACK/ Icimali.com