Battus dans les urnes, les opposants politiques maliens et mauritaniens accusent leurs Présidents respectifs de fraudeurs d’élections. Ce qui serait à l’origine de leurs contestations pour fragiliser les deux pouvoirs.
Difficile d’en croire. Mais, c’est un fait, la connivence, selon des observateurs avertis de la scène politique africaine. Des actions de contestations entreprises par les opposants politiques mauritaniens et maliens, à la suite des élections (législatives en Mauritanie et présidentielles au Mali) contre les Présidents Mohamed Ould Abdel Aziz et son homologue Ibrahim Boubacar Kéïta ne relèvent pas seulement de similitudes, mais des objectifs clairs pour affaiblir les deux pouvoirs.
Pourtant, au niveau du pouvoir à Bamako, le Président IBK a invité tous les Leaders de l’opposition à un grand rassemblement autour du Mali. «Ma main reste toujours tendue», a-t-il répété lors de la célébration du 22 septembre 2018. Mais, pour l’instant, si le candidat Aliou Boubacar Diallo de l’ADP-Mali s’est dit favorable à l’appel du Président Kéïta, le Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, principal Leader de l’opposition, continue avec ses marches de contestations. Il estime même que la main tendue du Président est invisible.
En Mauritanie, après avoir boycotté, en grande partie, les législatives de 2013, l’opposition a participé, cette année, aux élections législatives, déroulées courant en septembre dernier, régionales et municipales.
Bizarrement, avant même la fin de la centralisation des résultats de vote, l’opposition mauritanienne a commencé à dénoncer des fraudes massives menées par le camp du pouvoir. De même, au Mali, et en seulement quelques heures de la fermeture des Bureaux de vote, le 12 août dernier, le candidat Soumaïla Cissé prévient de rejeter les résultats qui sortiront des urnes. Ensuite, il se déclara Président élu avec plus de 51% des suffrages.
Depuis lors, des contestations ne cessent de s’organiser dans les deux pays contre les pouvoirs. Conscients des bons rapports entre les Présidents Aziz et Kéïta, les opposants des deux pays seraient complices, selon des observateurs, pour arriver à leurs fins.
A Bamako, des folles rumeurs relayées par la presse ont fait état de la présence des militaires mauritaniens en renfort à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), en août dernier. Sur le terrain, l’information a été démentie par la CMA. Mais des sources bien renseignées affirment que cette folle information serait l’œuvre des politiciens en vue de brouiller les rapports entre les deux pays.
O.M
Source: L’Observatoire