Ousmane Issoufi Maïga a reconnu que malgré les différents accords et chartes signés auparavant, la paix reste un objectif fragile au Mali. Il a exhorté les Maliens à s'approprier de la nouvelle Charte sans interférence extérieure. "Il faut désormais s'approprier de la charte sans interférence extérieure", a-t-il martelé.
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Mali : Ousmane Issoufi Maïga appelle la presse à prêcher la paix et la réconciliation

Ce lundi 29 juillet 2024, lors d’une rencontre au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), Ousmane Issoufi Maïga, président de la commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale, a lancé un appel fervent à la presse, l’invitant à jouer un rôle primordial dans la promotion de la paix au Mali.

Dans son intervention, Ousmane Issoufi Maïga a souligné l’importance cruciale des médias dans l’animation de la société. « Je souhaite que la presse prêche la paix », a-t-il déclaré, ajoutant que « le rôle du journaliste est aussi l’instauration de la paix. »

Le président de la commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale a insisté sur le fait que les journalistes ne sont pas simplement des rapporteurs de faits, mais des acteurs indispensables dans le processus de paix et de réconciliation nationale.

L’ancien Premier ministre Maïga a décrit la Charte comme un guide essentiel qui définit les démarches nécessaires pour la recherche de la paix. Il a souligné que cette démarche inclusive se poursuit sur le terrain grâce à des équipes dédiées à la consultation des Maliens, y compris les détracteurs des autorités de la transition. « Il faut consulter tous, même les détracteurs qui sont parfois plus utiles que ceux qui soutiennent », a ajouté un membre de la commission.

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Le président de la commission a rappelé que la Charte, bien qu’importante, ne suffira pas à elle seule à instaurer une paix durable. Il a appelé les journalistes à devenir des collaborateurs privilégiés de l’État pour la sécurité et la paix. « La charte contribuera à la paix, mais elle n’est pas seule dans ce combat. Le journaliste est un meilleur collaborateur de l’État, pour la sécurité, la paix », a-t-il affirmé.

Ousmane Issoufi Maïga a reconnu que malgré les différents accords et chartes signés auparavant, la paix reste un objectif fragile au Mali. Il a exhorté les Maliens à s’approprier de la nouvelle Charte sans interférence extérieure conformément aux instructions du Président de la transition, Colonel Assimi Goïta. « Il faut désormais s’approprier de la charte sans interférence extérieure », a-t-il martelé.

Processus consultatif en cours

Pour garantir l’inclusivité du processus, Maïga a annoncé que des missions sont déployées à l’intérieur du pays pour recueillir des suggestions de diverses personnalités, sans oublier les membres du corps judiciaire et les forces de sécurité. « Nous rencontrons des personnalités de différents ordres. Des missions sont à l’intérieur du pays pour recueillir des suggestions », a-t-il conclu.

Cette rencontre a marqué une étape significative dans le processus de paix et de réconciliation au Mali, le rôle des médias étant indispensable dans la construction d’un avenir pacifique pour tous les Maliens.

Cyril Roc DACK/Icimali.com

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