Le Conseil des Ministres du vendredi 04 février 2022, sous la présidence du Président Colonel Assimi Goïta, a adopté un projet de loi portant révision de la Charte de la Transition du 12 septembre 2020.C’est sur le rapport du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Reformes politiques et institutionnelles, que le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant révision de la Charte de la Transition du 12 septembre 2020. En effet, la Charte de la Transition, adoptée par les Forces vives de la Nation le 12 septembre 2020 prévoit comme organes de la Transition : le Président de la Transition, le Conseil national de Transition et le Gouvernement de la Transition. Elle précise en son article 22 que la durée de la Transition est de dix-huit (18) mois à compter de la date d’investiture du Président de la Transition. « La première partie de la Transition, qui a débuté le 25 septembre 2020 suite à la prestation de serment du Président de la Transition, n’a pas connu d’avancées majeures dans la mise en œuvre des objectifs contenus dans la Charte de la Transition », évoque le communiqué du conseil. Cette situation est due à plusieurs contraintes liées entre autres aux difficultés de gouvernance conduisant à une lenteur dans la mise en œuvre des réformes liées, notamment à la défense, à la sécurité et à la refondation de l’Etat, et à la gestion du front social et des urgences de défense et de sécurité. A LIRE AUSSI Pour pallier ces différentes contraintes, précise le communiqué, une rectification de la Transition est survenue au bout de neuf (09) mois et a conduit à des changements dans le dispositif de gestion et de mise en œuvre de la vision de refondation ayant justifié son avènement. Les autorités de la Transition estiment que malgré la volonté claire et affichée de respecter le délai, acté par l’adoption du Plan d’Action du Gouvernement, la durée de la Transition « se révèle intenable au regard des réformes indispensables initialement retenues et confirmées par les recommandations des Assises Nationales de la Refondation ». « Le projet de loi adopté permettra de procéder aux ajustements nécessaires en vue d’une mise en œuvre efficiente des objectifs de la Transition », peut-on lire entre les lignes du communiqué. Lequel précise que les modifications apportées portent, entre autres, sur « la suppression du poste de Vice-président pour éviter les duplications des missions et permettre au ministre chargé de la Défense et au ministre chargé de la Sécurité de recouvrer et d’exercer la plénitude de leurs attributions traditionnelles ; la suppression du nombre de membres du Gouvernement pour une meilleure gouvernance politique et sociale objective et efficiente, l’augmentation du nombre de membres du Conseil national de Transition pour renforcer davantage l’inclusivité autour du projet de refondation de l’Etat ; l’adaptation de la durée de la Transition aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation dans le but de mener des réformes indispensables au retour à l’ordre constitutionnel ». Cyril Roc DACK/ Icimali.com |