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Mali: Soumaïla Cissé « aux mains de jihadistes fidèles à Iyad Ag Ghali »

ENLEVEMENT DE SOUMAÏLA CISSE, CHEF DE FILE

DE L’OPPOSITION MALIENNE: UNE LETTRE EST ARRIVÉE

Après son rapt le 25 mars dernier dans le nord du Mali, alors qu’il était en campagne électorale, Soumaïla Cissé est toujours aux mains du groupe armé qui le détient dans le très grand nord du Mali.

D’après les informations de La Lettre Confidentielle du Mali (LLCM), via une importante organisation internationale, une lettre ayant un rapport direct avec sa détention est parvenue à destination. La missive, selon une source humanitaire, peut être considérée comme une nouvelle preuve
de vie.
« La lettre, validée sûrement par les geôliers de Soumaïla Cissé, est arrivée à bon port. (…) Oui, nous pouvons la considérer comme une preuve de vie », précise la source citée plus haut.
Pour rappel : Où ?
Il a été enlevé le 25 mars 2020 dans la région de Tombouctou par un groupe armé.
Par qui est-il détenu ?
Il est actuellement, d’après les informations de La Lettre Confidentielle du Mali (LLCM), aux mains de jihadistes fidèles à Iyad Ag Ghali.
Que réclament-ils ?
La libération de prisonniers djihadistes détenus dans des prisons maliennes et de la sous-région et probablement aussi une rançon.
Qui négocie sa libération ?
Si un comité national pour sa libération est dirigé par l’ancien Premier ministre, Issoufi Maïga, il existe d’autres canaux. Des privés ont tenté d’obtenir sa libération contre espèces sonnantes. Ils ont eu à faire à des escrocs qui se sont volatilisés avec le pognon…Un autre canal, celui-là traditionnel dans ce genre de situation, travaille à la libération de Soumaïla Cissé. Il s’agit des services secrets qui auraient pu établir un contact avec les ravisseurs via des intermédiaires…
Mais le Premier ministre malien, Boubou Cissé, est aussi très actif sur la question. Il s’appuie notamment sur un officier de l’armée malienne connu pour son courage et son expertise en matière de négociation avec les jihadistes.

Depuis le mois d’avril, Boubou Cissé a pu faire obtenir « des preuves de vie » de Soumaïla Cissé. Il a nuitamment fait ouvrir à Bamako une pharmacie (celles de garde n’étaient pas achalandées) pour acheter des médicaments et les convoyer. Un intermédiaire connu dans le milieu joue un rôle important dans les négociations. Il aurait vu de ses yeux Soumaïla Cissé. La liste des intervenants serait incomplète si on ne citait pas un homme d’affaires malien installé dans un pays voisin du Mali. Véritable altruiste, ami de Soumaïla et d’un de ces adversaires politiques, il facilite, conseille les uns et les autres. Il est prêt à mettre son carnet d’adresses et de chèques pour la réussite des négociations.

Les négociations pour la libération de Soumaïla Cissé avancent-elles ?
Oui, et non.
Oui, elles avancent selon différentes sources…. Le Président de la République lui-même a annoncé publiquement que le contact avec les ravisseurs était établi et qu’il espérait que, bientôt, Soumi comme l’appellent ses militants, sera de retour au bercail. Les propos de IBK sont « trop optimistes », tempère un connaisseur du dossier.

Non, parce que malgré tous les efforts, il n’est pas encore libre.

Pourquoi alors Soumaïla Cissé n’est toujours pas libre ?
D’après les informations de La Lettre confidentielle du Mali (LLCM) au mois d’août 2020, le chef de l’opposition malienne en détention avait plutôt le moral si on peut parler comme ça. Mais les jours passent et ça devient difficile à supporter. Comme dans d’autres affaires de libération d’otages, les ravisseurs sont maîtres de la situation. Ils assassinent le temps, alors que le temps assassine les parents des otages. Plus particulièrement dans l’affaire « Soumaïla Cissé », deux éléments ralentissent sa libération, d’après les informations de LLCM.

Il y a ce qu’on peut appeler « la libération dans la libération », selon l’expression d’une source au cœur du dossier. Explication de texte : certains souhaiteraient profiter du dossier « Soumaïla » pour obtenir aussi la libération d’une otage européenne également entre les mains des jihadistes. Le témoin de la médiation a, entre temps, changé de main.
Ensuite, les ravisseurs, d’après les informations de La Lettre Confidentielle du Mali (LLCM), ont revu à la hausse la contrepartie à « payer » pour la libération de Soumaïla Cissé. Ils demandent notamment la libération de jihadistes maliens du nord du Mali, détenus au Niger.
Serge Daniel Gbogbohoundada

Source: La Lettre Confidentielle du Mali (LLCM)

NB: Les titres de notre Rédaction

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