Le Centre International de Conférences de Bamako (CICB) a accueilli, ce mardi 19 novembre 2024, après-midi, un grand rassemblement populaire en faveur du Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’État malien. Des milliers de citoyens se sont mobilisés, à Bamako comme dans les régions, pour témoigner leur soutien à la Transition en cours, sous la direction du Général Goïta.
Les rues de nombreuses villes du Mali, de Kayes à Kidal, ont également vibré au rythme de cette mobilisation. Des banderoles et slogans explicites ont marqué ces manifestations, dénonçant notamment le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, avec des messages tels que : « Choguel Maïga, démission ! », « Choguel, traître », et « L’espoir de la Nation repose sur le Général Assimi Goïta ». Des pancartes affichant un soutien explicite à une éventuelle candidature du Général Goïta ont fait leur apparition : « Ménaka dit oui à la candidature du Général d’Armée Assimi Goïta. »
Outre les civils, des mouvements armés pro-Bamako ont également participé à cette mobilisation, notamment le Conseil Supérieur des Imghad et Alliés (CSIA), qui a affirmé son soutien au Président de la Transition.
Par ailleurs, des associations et mouvements civils, tels que le Mouvement des Forces Vives de Kidal, ont réitéré leur appui à la Transition, déclarant que l’avenir du Mali repose sur le leadership du Général Goïta.
Ce mouvement de soutien intervient quelques jours après un meeting tenu par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, le samedi 16 novembre 2024, au CICB. Lors de cette rencontre, placée sous le thème « Au nom de la patrie, le Mali : commémoration de la libération de Kidal ; clarification de la situation politique ; propositions pour une réorientation de la Transition », Dr Maïga a vivement critiqué le fonctionnement de la Transition.
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Gestion de la Transition : La clarification du PM Choguel sans ménagement – Discours
Le Premier ministre a notamment accusé les militaires de concentrer tous les pouvoirs entre leurs mains, le laissant dans un rôle réduit, sans réelle capacité de décision.
Dr Choguel a également dénoncé l’absence de débats gouvernementaux sur des questions essentielles, comme le report de la fin de la Transition initialement prévue pour le 26 mars 2024, ou encore la mise en place de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE).
La confrontation entre les déclarations du Premier ministre et les manifestations de soutien au Général Assimi Goïta révèle les tensions persistantes au sein des instances dirigeantes de la Transition. Alors que certains Maliens soutiennent avec ferveur le Président de la Transition, d’autres, à l’image du Premier ministre, appellent à une révision du processus et dénoncent une gestion unilatérale des décisions cruciales.
Dans ce climat de crispation, les manifestations de ce mardi ont confirmé la popularité de la Transition auprès d’une partie importante de la population, tout en mettant en lumière les fractures au sein du pouvoir. Reste à voir comment cette dynamique évoluera dans les prochains jours, semaines ou mois.
Approche-t-on de la fin de la transition ?
Cyril Roc DACK / Icimali.com
