Dans ledit communiqué, le Gouvernement du Mali prend acte du Communiqué final de la 3me Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation au Mali et en Guinée, tenue, le 07 novembre à Accra.
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MALI Y A QU’À Y A QU’À : Choguel a mélangé la transition !

En bon orateur, régulièrement battu à plate couture à toutes les élections auxquelles il a participé au Mali, Choguel Maïga a su bondir sur l’occasion tant rêvée pour se hisser au sommet de l’État. En capricieux PM, pour ses détracteurs, celui qui haie les élections comme la rage, a usé de sa langue pour non seulement détourner la transition dont la mission essentielle était de travailler au retour à l’ordre constitutionnel, mais surtout à isoler le Mali, embarquant ainsi, les Colonels autrefois sincères et pragmatiques dans une aventure ténébreuse. Le pouvoir quand tu nous tiens !

En prenant le pouvoir le 18 Août 2020, les Colonels de l’armée malienne, qui disaient être intervenus pour parachever une la contestation contre l’ancien régime, avaient promis de ne Pas rester longtemps à la tête de l’État.

D’août 2020 à mai 2021, la transition connaissait un cours normal. Le deuxième putsch contre Bah N’Daw et Moctar Ouane fut donc une occasion pour les militaires de faire une ouverture en faveur des principaux contestateurs. Choguel est nommé Premier ministre. Depuis, la donne a changé.

Clivant pour les uns, et nostalgique de la dictature moussaïenne, pour les autres,  » Choguel a joué la carte de la division, il a fait en sorte que toutes les figures de la classe politique active soient exclus du processus ou humiliés au grand plaisir d’une jeunesse activée à coups de déclarations », se désole un fin connaisseur de l’arène.

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Vu à l’ extérieur comme un fervent Anti démocratique, sa nomination ne sera pas bien accueillie auprès des partenaires du Mali. Une situation qui avait poussé Paris à brandir son départ du Mali comme une menace. Mais, c’est tenant bien son arc de mal aimé que Choguel ira lancer ses flèches à ceux qui n’ont pas approuvé son ascension.

Hier intransigeant sur une transition de dix-huit mois, le Chef du gouvernement qui ne compte plus sur une élection pour obtenir le pouvoir pour ce qui lui reste à vivre comme temps, a trouvé un alibi pour durer aux affaires, régler ses comptes avec les acteurs du mouvement démocratique et profiter des délices du pouvoir : les assises nationales de refondation. Il n’en suffit pas plus pour irriter la communauté internationale qui avait elle, convenu avec les auteurs du putsch du 18 Août sur un délai.

Sur le déploiement des instructeurs russes pour les uns et les mercenaires pour d’autres, Choguel qui ne sait rien du deal liant les militaires et leurs partenaires, n’en voit aucun mal. Car avec ceux qui dénoncent cette option, il a des divergences.

Que serait-il arrivé au Mali si Choguel n’était pas premier ministre ?  Certainement que les militaires qui avaient pris des dispositions à travers le ministère de l’administration territoriale allaient respecter leurs engagements et partir la tête haute.

Dimanche dernier, sur fond du calendrier électoral dit exagéré, selon la cedeao qui rappelait les militaires à respecter leurs engagements, le Mali se retrouve isolé de la scène internationale. De la fermeture des frontières aux gels des avoir du pays, le pays ressemble à une nation ayant déclaré la révolution. Mais avec une explosion démographique et une économie très fragile avec un taux de chômage exorbitant, tout laisse croire que le rêve d’exister sans les autres n’est qu’un leurre. En attendant le réveil des militaires, détournés de leurs objectifs essentiels, jours à venir nous édifieront.

Habi Sankoré

Source : Le SOFT

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