La marche de l’opposition malienne au sein de la coalition FSD-CoFoP prévue pour le samedi matin 8 décembre 2018 a été dispersée. Aucun leader politique n’a été sur les lieux, a remarqué notre équipe de reporteurs.
Comme le 16 novembre 2018, la manifestation de ce samedi 8 décembre 2018, interdite par les autorités bamakoises, est étouffée dans l’œuf.
Très tôt le matin, avant l’heure de rassemblement prévue par les organisateur de la marche, les services de maintien d’ordre ont quadrillé les point stratégiques de l’itinéraire, notamment la Place de la Liberté qui est le point de départ, les alentours de la Place de l’Indépendance et l’esplanade de la Bourse du Travail, point traditionnel de chute des marches de l’opposition. Toutes les entrées de la Place de la Liberté étaient interdites à tout usager.
Jusqu’aux environs de 11 heures, un calme olympien régnait sur les lieux. Sur les différents sites retenus par les organisateurs avant de se converger au point de départ, l’ambiance est quasi morose. Pas d’engouements, a constaté notre équipe, qui a parlé de groupuscules.
Les rares manifestants téméraires qui ont convergé sur la place n’ont pas pu non seulement résister au blocus des services de maintiens d’ordre, amis ont secoués par les gaz lacrymogènes. Ils sont plusieurs à trouver refuge dans le Grand marché de Bamako où des commerçants sont prêts à les déloger.
« Je n’ai vu aucun leader politique à la manif de ce matin, sauf Dr Oumar Mariko qui était dans le véhicule de Allaye Bocoum », a rapporté un confrère sur les lieux.
Nos tentatives de joindre les leaders de la marche ont été vaines, ‘’ils étaient également injoignables’’, rapporte une source. Certains ont même éteint leur téléphone.
Rappelons que la marche de ce samedi 8 décembre 2018 a été interdite par les pouvoirs publics à cause de l’état d’urgence en vigueur au Mali visait à dénoncer la prorogation des mandats des députés, le découpage administratif, la vie chère, l’insécurité.
La Rédaction/ Icimali.com
