Le président du parti Congrès National des Initiatives Démocratiques (CNID- Yiri waton), Me Moutaga Tall a organisé hier une conférence débat scientifique sur l’arrêt de la Cour constitutionnelle, concernant le rejet de sa requête relative à l’annulation des élections législatives. Cette conférence qui s’est tenue sur la colline de Badalabougou précisément au CRES a regroupé de nombreux étudiants en droit, des professeurs, des hommes politiques et plusieurs autres personnalités. |
Me Tall a tout d’abord remercié les invités venus, massivement, pour la cause avant de procéder à une projection d’un document qu’il avait élaboré sur le sujet.
Ainsi, selon le président du CNID, dans l’arrêt de la Cour rendu le 29 février 2020, il a énuméré 18 erreurs.
« La Cour a rejeté notre requête que nous avons introduite, mais elle n’a pas répondu objectivement, car notre question a été déviée » a affirmé Me Tall. Il a aussi signalé la “légèreté” des 9 membres de la Cour constitutionnelle pour avoir rejeté la demande de candidature de Madame Belco Samassékou sans se donner le temps de faire des investigations personnelles.
Concernant s la requête de Yeah Niamakoro Samaké qui demandait l’annulation de certaines candidatures au motif que ces conseillers n’ont pas démissionné officiellement de leurs partis d’origine, là aussi la cour, selon Me Tall, a demandé aux interpellateurs d’apporter eux-mêmes des preuves matériels.
Néanmoins, au début de la séance, Me Tall a affirmé que la Cour constitutionnelle mérite du respect d’autant plus qu’elle est l’instance judiciaire qui intervient dans l’élection du Président de la République, l’élection des députés et le référendum. Donc elle doit donner des arrêts qui ne souffrent pas d’irrégularités. “Ne mettons pas la vie des Maliens à l’encan pour des profits personnels” a t-il déclaré.
Me Tall ajoute que le Gouvernement brandit toujours que le Dialogue National Inclusif pour justifier la tenue des élections législatives . Pour Me Tall, le Dialogue National Inclusif ne peut pas avoir une norme juridique, donc il ne peut pas se substituer à la Constitution du Mali.
Me Tall envisage déposer une requête encore ce jeudi à la Cour constitutionnelle et n’exclut pas d’en déposer devant d’autres juridictions internationales.
Seydou Diamoutené
22 Septembre