Depuis l’exceptionnelle réglementation de la circulation des engins dans le centre et le nord du Mali, la situation sécuritaire connait une amélioration nette.
Dans le centre et le nord du Mali, les populations remarquent une amélioration du climat de sécurité.
En effet, depuis l’interdiction de circulation des motos et des pick-up dans plusieurs cercles des régions de Ségou, Mopti et Tombouctou, depuis janvier 2018, la situation sécuritaire sur le terrain s’améliore. Ce qui s’explique par la baisse des cas d’attaques et d’explosions des engins (mines) contre les usagers des routes.
Cette décision du chef d’État-major général des armées a été motivée à la suite d’une multiplication des attaques contre des populations civiles et des forces de défense et de sécurité dans le nord et le centre.
A Douentza, dans plusieurs localités, les mesures sécuritaires instituées sont toujours en vigueur. Les populations commencent à s’adapter malgré leurs multiples besoins de déplacement.
‘’Au début, nous étions mecontents de cette décision d’interdire la circulation de motos dans notre zone, car les motos seules permettent de relier un village à un autre à défaut du véhicule. Elles sont notre voiture pour aller à la foire’’, témoigne un habitant de Pétaka.
Selon lui, bien que les libertés des populations soient restreintes, l’interdiction de circulation de la moto a permis de réduire les attaques armées contre des civils et de distinguer le jihadiste du simple citoyen.
Un autre d’ajouter que, les jihadistes utilisent toujours des motos pour commettre des attaques. ‘’Cette mesure d’interdiction de circulation des motos est une bonne chose pour les populations même si elles sont concernées’’, estime-t-il, avant d’affirmer, c’est pour la sécurité des personnes et des biens.
Pour des observateurs indépendants, il y a eu une nette amélioration de la situation sécuritaire dans le centre et le nord. Les attaques terroristes ne sont plus quotidiennes comme avant, preuve que ceux qui perpétraient ces attaques ne sont plus libres dans leur mouvement.
En vigueur depuis février dernier, les mesures de sécurité instaurées dans le centre et le nord sont jugées salutaires pour la simple raison que les attaques ou même les explosions de mines sont devenues rares. Toute chose qui illustre les avancées notoires dans le cadre de la sécurisation par les forces de défense et de sécurité.
A savoir, à partir du Djenné en quittant Bamako jusqu’à Taoudéni, aucune circulation des engins n’est admise au-delàs de 18 H 30. Mieux, le cas des pick-up et motos sont interdits 24h/24.
Autrefois mis à côté, la charrette reprend le chemin de la foire.
Habi Sankoré
Source: Le SOFT