Suspendues en juin dernier à cause de l’élection du président de la République et les vacances du gouvernement, les travaux du Comité de Suivi de l’Accord (CSA) reprendront en septembre prochain.
Selon des sources bien renseignées auprès des responsables des groupes armés, les travaux du CSA rependront en septembre prochain. La dernière réunion, la 26e, a eu lieu en juin dernier, censée rapprocher les points de vue des uns et des autres sur la nomination d’un Préfet s’est terminée sans accord entre la CMA et la Plateforme.
Des divergences sont fréquentes entre la CMA et la Plateforme quand il s’agit des nominations ou sur certaines décisions relatives à la mise en œuvre de l’Accord de paix.
Actuellement, le point de désaccord entre la CMA et la Plateforme concerne la nomination des autorités intérimaires.
Face à ce problème, la médiation internationale avait décidé de suspendre la séance pour quelques heures. Ensuite, elle a demandé aux mouvements de se concerter pour trouver un consensus. En vain.
Pour leurs divergences concernant la nomination d’un Préfet dans un Cercle au nord, le Président du CSA, Ahmed Boutache, a rappelé lors de la dernière réunion que les deux mouvements signataires de l’accord constituent une force de proposition et non de décision.
«La nomination du Préfet dans le Gourma Rharous est prévue par le Gouvernement qui nommerait une personnalité totalement indépendante ni de la CMA ni de la Plateforme sous la supervision de la communauté internationale», affirme le président du CSA.
Interrogé sur les ondes de l’ORTM, le Représentant de l’Union européenne, Alain Holleville, répond qu’il n’est pas surprenant que la mise en œuvre de l’Accord prenne trop de temps.
«C’est un accord politique et tous les accords politiques de paix prennent du temps, reconnait le Diplomate européen qui pense qu’il faut aller de l’avant, pas de retour en arrière. Le Mali bénéficie du soutien de la Communauté internationale. Cela, au plan financier, politique et moral, mais il ne faut pas oublier qu’elle se fatigue. Il y a des problèmes partout et la communauté internationale est sollicitée partout et si on sent trop longtemps un ralentissement, la Communauté internationale se portera ailleurs sans totalement se dégager ».
Pour la lenteur dans la mise en œuvre de l’accord, certains citoyens estiment qu’il y a la mauvaise volonté des groupes armés qui se constituent toujours en obstacle.
Le manque de volonté des ex-rebelles dans la mise en œuvre du document de paix s’explique par la lenteur du démarrage du MOC à Kidal, survenu seulement en mai dernier avec quelques éléments des FAMA et l’opérationnalisation entière des autorités intérimaires dans certaines localités.
Après trois années d’existence, l’Accord de paix se heurte toujours à des difficultés de mise en œuvre.
Habi Sankoré
Source: Le SOFT