Quoi qu’on dise, la mort du chef de la katiba Ansar Eddine du Macina est prise avec pincette au sein de la population, au regard du paradoxe que crée deux communiqués du Ministère de la Défense.
Dans le « communiqué du MDAC » du vendredi 23 novembre 2018, l’on pourrait lire : « Le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants informe l’opinion nationale et internationale que les FAMa et Barkhane ont mené une opération coordonnée, dans le centre du Mali le 23 novembre 2018, sur une base abritant le commandement de la Katiba d’Ansar Eddine du Macina.
Cette opération coordonnée a permis de neutraliser une trentaine de terroristes dont Djourétou, le chef de base ; Bobala, le Chef des opérations et probablement Amadou Kouffa.
Le Ministre félicite les FAMa et leurs partenaires de Barkhane pour leur engagement et leur détermination à traquer les terroristes et sécuriser les populations et leurs biens sur toute l’étendue du territoire national.
Il remercie les populations et les invite à apporter davantage leur soutien aux FAMa et à leurs partenaires.
Bamako le 23 novembre 2018 ».
Ce 24 novembre 2018, une autre publication de la page officielle du département indique : « La mort d’Amadou Kouffa est certifiée
Amadou Kouffa a été tué lors de la destruction de la base de la Katiba Ansar Eddine du Macina, au cours d’une opération coordonnée par les FAMa et Barkhane ».
Au sein de la population malienne, les avis sont partagés. Ceux qui y croient sont très moins nombreux. Les septiques avancent comme argument le fait que ces figures de premier plan des mouvements terroristes, souvent annoncés morts, réapparaissent quelques mois plus tard. Comme l’a été le cas de Iyad Ag Ghaly.
« Le cadavre de Ben Laden a été jeté dans la mer, tout le monde a vu les images. Sans le cadavre de Kouffa, il me serait difficile de consommer sa mort», avance un Bamakois.
Peut-on déjà crier à la victoire ?
Mariam DOUMBIA/ Icimali.com