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Nouhoum Sarr appelle le PM Choguel à ne pas confondre la « dénonciation » contre la France à « un projet politique »

Le deuxième vice-président du Conseil Nation de Transition, Nouhoum Sarr, n’a pas été du tout tendre avec le Premier ministre vis-à-vis du bras de fer qui oppose le Mali à ses partenaires dont la France. La « dénonciation sans discontinue ne doit pas se confondre à un projet politique », a-t-il lancé à Dr Choguel Kokalla Maïga.

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga est devant les membres du CNT où il a répondu aux questions d’actualité relatives à son Programme d’Actions Gouvernemental (PAG). L’un des temps forts de cette interpellation du PM est celui de l’intervention « remarquable digne d’un patriote » du président du parti FAD.

D’entrée de jeu, le 2ème vice-président a collé une notre de 3/10 au Premier ministre Choguel pour son bilan de 30% de réalisation de son PAG qui, à ses dires « est périmé ».  « Monsieur le Premier Ministre, de quoi avez-vous manquez que l’Etat n’a pas mis à votre disposition ? », a demandé le Conseiller Sarr qui ne comprend pas jusque-là la tergiversation du Chef du Gouvernement à réalisation efficacement le PAG.

Concernant l’amélioration de la bonne gouvernance, l’un des axes prioritaires du PAG, le président de FAD a rappelé au PM que ceux que luttent contre la corruption se doivent d’être irréprochables. Avant de l’inviter à dire « tout » sur les scandales des logements sociaux et certains recrutements. « Que s’est-il passé à la police au point d’amener le ministre de la Sécurité à sortir de sa réserve et exiger une enquête ? », veut-il savoir.

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Depuis sa nomination à la tête de la Cité administrative du Bamako, le Premier ministre n’a cessé de briller par ses sorties fracassantes contre certains partenaires du Mali, singulièrement la France dont la gestion de la crise sécuritaire ne convient plus aux aspirations des nouvelles autorités de la Transition. « Nous avons tous dénoncer les manœuvres de l’ex-puissance coloniale, la France, et ses valets dans la sous-région », a, certes, reconnu le deuxième vice-président du CNT. Mais, celui rappelle au Premier ministre, « cette dénonciation sans discontinue ne doit pas se confondre à un projet politique ».

Abordant la question de la « refondation » qui risque d’être une illusion, elle « ne se fera pas par des incantations », estime Nouhoum Sarr. Lequel a poursuivi : « Elle ne se feras pas par des déclarations fracassantes, quelquefois ahurissantes. La refondation suppose la conception de vision dans tous les domaines de la vie de la Nation ». D’où son invite au PM de dire aux membres de l’organe législatif sa « vision sur la santé, le retour du train, l’émergence de notre agriculture, la renaissance de l’école malienne ».

Et le jeune politique d’avertir : « Il serait inadmissible, M. le Premier ministre, qu’à la fin de la Transition qu’on dise à notre peuple que nous avons été incapables de lui offrir un plateau technique à même d’empêcher les évacuations sanitaires aux frais de l’Etat comme l’a fait le Niger ».

Selon le bouillant président du parti FAD, « il est d’une constante » que Dr Choguel Kokalla Maïga se contient « mal dans le boubou de Premier Ministre », mais « plus à l’aise dans le boubou d’un activiste, chef d’un clan politique ».  « Pourquoi cette violation constante et régulière de la Charte, notamment les valeurs et principes de neutralité et d’impartialité consignés dans son article premier ? », a interrogé M. Sarr qui a paraphrasé Lénine, « on ne peut pas s’asseoir sur deux chaises à la fois ».

Sans langue de bois, M. Sarr a estimé qu’il est temps que le Premier ministre rappelle à l’ordre les ministres affairistes de son Gouvernement, nonobstant que celui-ci regorge « des femmes et hommes sérieux, honnêtes, compétents ».

« Etes-vous fier de votre bilan ? », a voulu savoir le deuxième vice-président du CNT. Car après 10 mois de gestion de l’action gouvernementale, « il est temps de s’arrêter et faire le bilan ». « Le moment est venu de rectifier la rectification de la transition avant qu’on ne s’embourbe tous. Si nous perdons le soutien de notre peuple, le temps s’arrêtera », a persisté l’honorable Nouhoum Sarr.

Cette intervention du deuxième vice-président du CNT est saluée par la majorité des Maliens.

C. Roc DACK/ Icimali.com

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