Société

ONUSIDA : 52,6% des personnes vivant avec le VIH n’ont pas de suppression de la charge virale

Le Bureau de l’ONUSIDA au Mali a organisé dans ses locaux, le jeudi 6 décembre 2018, une conférence de presse animée par la Directrice Pays, Mme Ndimira Nsabimana. Elle avait à ses côtés Moussa Maïga, Secrétaire Exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le SIDA.

Cette rencontre avec la presse porte sur le Rapport publié et présenté le 21 novembre dernier, à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, par le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. Un  Rapport intitulé : « Savoir, c’est pouvoir ». Ce fut, donc, une occasion pour les Représentants de la presse malienne d’échanger avec la Direction Pays de l’ONUSIDA  sur tous les points relatifs à la situation de la pandémie tant au plan national qu’africain  qu’international.

Dans sa déclaration liminaire, Mme Ndimira Nsabimana, Directrice Pays, après avoir fait un rappel du mandat de l’ONUSID, souligne que le Rapport « Savoir, c’est pouvoir » est un véritable outil de plaidoyer et d’appel à l’action pour plus de charge virale indétectable dans les pays.

En effet, ce Rapport part du principe qu’une personne dépistée positive au VIH, mise sous traitement ARV, bien suivie avec une charge virale indétectable ne transmet plus le VIH.

Par ailleurs, la conférencière précise que les récentes données publiées sur la situation globale de la lutte à savoir sont : 36,9 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2017 ; 21,7 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale en 2017 ; 1,8 millions de personnes sont devenues nouvellement infectées par le VIH en 2017 ; 940 000 de personnes sont décédées de maladies liées au SIDA en 2017 ; 73,3 millions de personnes ont été infectées par le VIH depuis le début de l’épidémie ; 35,4 millions de personnes décédées de suite de maladies liées au SIDA depuis le début de l’épidémie et environ 9,4 millions de personnes ne savaient qu’elles vivaient avec le VIH.

Selon Mme la Directrice Pays de l’ONUSIDA, dans le Rapport qui fait l’objet de débats enlevés, plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH 52,6% n’a pas de suppression de la charge virale. Ce Rapport souligne les disparités entre les Régions en matière de virale  et entre les pays d’une même Région. Par exemple, 47,4% mondial ; 52% en Afrique de l’Est et du Sud ; 74% en Namibie et 32% en Ethiopie ; 29% en Afrique de l’Ouest et du Centre ; le Burkina Faso 49% et le Mali 13%.

Il faut rappeler que ces disparités s’expliquent par des obstacles qui handicapent la réalisation de la charge virale en général dans les pays à savoir : les faiblesses du dépistage du VIH dans les pays dues, entre autres, à la stigmatisation et la discrimination, la faiblesse des financements nationaux et internationaux, …

D’abord, pour renverser cette faible tendance de charge virale indétectable et aider les pays à accélérer la réalisation des 909.090, il faut, entre autres, une volonté politique plus affirmée ; davantage de financements domestiques et internationaux à mobiliser et l’utilisation efficiente des financements mobilisés.

En outre, Mme Ndimira, terminera son intervention en donnant l’information sur ce que les Nations Unies et les autres partenaires font dans le cadre de la lutte contre le SIDA au Mali. Il s’agit, notamment,  de mener des campagnes de plaidoyer et d’appui à l’intégration des directives mondiales dans les programmes nationaux. C’est, par exemple : « tester et traiter », 3×90 et l’appui technique à la mobilisation des financements.

K.M

Source : L’Observatoire

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