Rejetée par une bonne partie de la classe politique, la création de l’organe unique de gestion des élections doit attendre le retour à l’ordre constitutionnel normal. Une proposition faite lors de l’atelier d’échanges et de concertations sur le projet de création dudit organe chargé de l’organisation des prochaines élections générales et référendaires a été rejetée. |
A cette rencontre tenue sur le projet de l’organe unique de gestion des élections, les Experts, la classe politique, la société civile, l’Administration, la Délégation Générale aux Elections et des partenaires techniques et financiers s’accordent sur une chose : la redynamisation des structures en charge des questions électorales déjà existantes.
Une douche froide pour le PM Choguel Kokalla Maïga. Lui qui se vantait d’avoir réglé en moins de dix jours la question de l’organe unique de gestion des élections que le gouvernement de Moctar Ouane avait mis 10 mois sans y parvenir l’apprend à ses dépens. C’est autant dire que la décision politique qu’il avait déclarée prise sur le projet est caduque.
Selon des responsables des partis politiques qui rejettent d’office l’initiative, l’opérationnalisation de l’organe qui aura la lourde mission d’organiser les élections à venir doit être conférée à un pouvoir légitime démocratiquement élu.
C’est ainsi que, du 29 au 30 juin derniers, un atelier d’échanges et de concertations sur le projet de création d’un organe unique des élections s’est tenu au CICB en présence de tous les acteurs du processus.
Les experts et Techniciens à l’atelier ont fait comprendre aux participants que la création de l’organe unique de gestion des élections n’est pas une chose aisée à mettre en œuvre du jour au lendemain.
Suivant des explications qu’ils ont données, il faut d’abord procéder à la révision des textes en vigueur, toiletter, concevoir, rédiger et faire adapter puis valider juridiquement et constitutionnellement. Mieux, pour les Experts et les Spécialistes, le délai imparti dans l’organisation des élections générales et la durée accordée à la transition, ne peut suffire à faire tout ce travail à temps.
Il faut noter que la majorité des participants a opté pour le maintien des anciens organes de pilotage des élections, à savoir le MATD, la DGE et la CENI. Ces trois structures renforcées vont gérer l’ensemble du processus électoral à venir.
Ousmane Morba
L’Observatoire