Une véritable mafia s’est installée à la tête de la Pharmacie populaire du Mali (PPM) avec à sa tête le Président-directeur général Moussa Sanogo, du moins si l’on en croit au rapport du comité de gestion en date du 6 août 2018. Plus de 113 millions de Francs CFA seraient engloutis dans la réparation du parc auto en mois de 9 mois.
Dans une note produite par le comité de gestion dont nous détenons une copie, le PDG, Sanogo aurait fait réparer le parc auto pour plus de 113 millions de FCFA. Mais le hic est que la quasi-totalité des véhicules sont toujours au garage. Selon la note, c’est sur la base d’un rapport produit par la Division Intendance. Ce rapport fait ressortir deux catégories de voitures : des gros porteurs et des véhicules légers. Au quatrième trimestre de l’année 2017 par exemple, le camion immatriculé ISUZU618629-B a été réparé à 120 950 FCFA. Ce même véhicule a été au garage les premiers et deuxièmes trimestres de l’année 2018 et aurait couté 8 millions FCFA en frais de réparation. Idem pour le camion H-5480-MD réparé pour 12 millions de FCFA. Trois petites vannettes réparées plus 23 millions de FCFA. La voiture personnelle immatriculée K-6993 a été réparée pour plus de 10 millions de FCFA.
Le rapport soutient que la totalité des montants injectés dans ces opérations un peu douteuses s’élèvent à plus de 113 millions de FCFA et n’inclut pas l’achat de pneus. Surtout, il précise que malgré cette somme astronomique, la plupart de ces véhicules sont toujours aux garages. En plus de le PDG aurait fait entretenir et réparer l’immeuble de la PPM au niveau du grand marché de Bamako à plus de 49 millions de FCFA uniquement pour le premier trimestre de l’année 2018. Le comité de gestion explique que toutes ces données sont vérifiables au niveau du service concerné. Aussi, des sources internes rapportent le PDG et son clan qu’il a installé font recourt à des sociétés de transport pour l’acheminement des médicaments à l’intérieur du pays.
Toutes nos tentatives de prendre la version du PDG sont restées vaines.
Cependant, le chargé à la communication qui est également le responsable commercial de la boite un certain Monsieur SACKO s’étonne des informations à notre disposition. Avec une arrogance à nulle autre pareille et un ton très menaçant, il nous demande d’adresser un courrier à la direction générale et qu’en cas de besoin il nous fera appel. Nous lui avons appris que nous ne sommes une société commerciale ou un fournisseur de service qu’on appelle en cas de besoin, même si le journal est une entreprise. Sur notre instance, il nous lance « je m’en fous de ce que voulez écrire. Pourquoi la PPM doit vous donner des informations. Ecrivez ce que vous voulez ».
Il nous revient que Moussa Sanogo serait dans un bulle et qu’il ne craindrait rien et personne. Car il serait le protégé des grands bonnets de la République. Il se comporterait comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Le PDG serait allé jusqu’à tenter un bras de fer avec son ministre de tutelle.
Pour sûr, il semblerait que cette structure serait passée maîtresse dans la surfacturation et les contrats frauduleux. C’est ainsi, qu’un GIE du nom de SON et LUMIERE a livré à la PPM un sifflet avec cordon à 9 000 FCFA l’unité.
Nous y reviendrons.
Dieu veille !
Harber MAIGA
Azalaï Express