Une conférence-débat co-animée au siège du Patronat par le Professeur Clément Dembélé et Mamadou Sinsy Coulibaly, Président dudit siège, a été organisée le vendredi 15 mars 2019 avec comme principal sujet abordé, « La lutte contre la corruption ». Face à la presse, les deux conférenciers n’ont pas porté de gants pour fustiger le phénomène de la corruption au point de s’en prendre nommément et frontalement à des personnalités du Mali, notamment, des Présidents d’instituions.
L’événement avait, en effet, réuni plusieurs figures de la société civile aussi bien que la classe politique nationale, toutes y étaient pour assister aux échanges sur la pratique de la corruption et les voies et moyens permettant d’en venir à bout, dans un pays où le mal est une des sources majeures de la déliquescence de l’Etat.
Pour rappel, le Président du Patronat, suite à la rencontre entre le Secteur Privé et la Primature, le 15 février 2019, s’était incroyablement déchaîné contre les fonctionnaires maliens, les traitants majoritairement de cadres profondément corrompus. « Ce sont seulement 16 000 individus travaillant comme fonctionnaires, qui prennent en otage près de 20 millions d’habitants. Je préfère collaborer avec Amadou Koufa plutôt que d’avoir à faire à un fonctionnaire malien», avait lancé, Mamadou S. Coulibaly dans une interview audiovisuelle.
Il n’est également pas allé avec le dos de la cuillère pour tirer à boulet rouge sur le Magistrat Nouhuom Tapily, Président de la Cour Suprême du Mali, décrivant ce dernier comme étant « l’homme le plus corrompu du Mali ».
Quant au Professeur Clément Dembélé, il s’insurge contre « certaines logiques et déclarations hypocrites » qui amènerait à faire croire que la gangrène de la corruption au Mali, serait moins dévastatrice. Le jeune leader appelle, cependant, toutes les composantes de la société malienne à se joindre à lui pour mener ensemble un combat contre ce « cancer de notre existence et celle de nos enfants.»
«Quelques individus véreux se goinfrent des biens de tout un peuple dans l’impuni et dans l’insolence totale… Au Mali, on vole, on tue même sans être inquiété », a-t-il, ajoutant que ceux qui ont peur de dénoncer le phénomène dangereux ou qui se taisent, sont autant complices que ces criminels du peuple malien.
Modibo Kane Diallo
La Sirène