Acteurs de la société civile, politiques, leaders religieux et coutumiers… Les journées de concertation nationale ouvertes hier à Bamako rassemblent les maliens de tout bord. Elles vont prendre fin le samedi 12 septembre prochain.
Les journées de concertation nationale vont permettre de convenir sur le format de la transition. La participation de l’ensemble des forces vives à cet exercice donne un réel espoir sur ce qui reste à faire pour faire sortir le pays de la crise sociopolitique.
Du 10 au 12 du mois en cours, les participants à cette importante rencontre sur la vie de la nation débâteront des contours de la transition pour assurer la continuité de l’Etat après le coup d’Etat perpétré contre le régime démocratique du président IBK, le 18 août 2020.
Destinées à recueillir les impressions et les attentes de tous les participants sur les trois grands axes de la transition convenus lors des ateliers de validation des Termes de référence, le samedi 5 septembre dernier, ces journées de concertation constituent un tremplin pour le CNSP engagé à réussir la gestion du pays après IBK.
En effet, les trois grands axes retenus sont : les axes de la transition ainsi que le contenu de la feuille de route, l’architecture de la transition ainsi que les organes et le contenu de la charte de transition.
L’ouverture des travaux de ces journées de concertation nationale, hier jeudi 10 septembre, a été présidée par le président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), le Colonel Assimi Goita. La classe politique, les acteurs de la société civile venus de partout du pays, les leaders religieux et coutumiers ont rehaussé l’éclat de la rencontre par leur présence massive.
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Le démarrage des travaux montre que l’inclusivité semble être respectée. Aucun parti politique ou mouvement associatif quelconque n’a officialisé son retrait dans la dynamique enclenchée par le CNSP.
Dans son allocution d’ouverture le président du CNSP a rappelé leur volonté à participer à la mise en place d’une architecture de la transition dans le respect de la volonté du peuple malien.
«Nous sommes à un tournant important de notre histoire. Nous devons laisser nos différents de côté et saisir cette opportunité pour bâtir les jalons d’un Mali refondé sur le travail, l’efficience et la justice sociale, un Mali paisible, créatif et solidaire où il fait bon vivre. Je renouvelle notre volonté de participer à la mise en place d’une architecture de la transition et cela, dans le strict respect de la volonté du Peuple malien », souligne Assimi Goita.
Pour le président du CNSP, les Maliens doivent travailler ensemble pour sortir de la difficile situation du pays. «Nous sommes condamnés à réussir pour les futures générations et nous réussirons par la grâce d’Allah et par les bénédictions de nos anciens », a-t-il dit, se disant optimiste : «Je ne doute point de l’esprit patriotique de tout un chacun afin que nous puissions adopter les bases des réformes politiques et institutionnelles nécessaires à la refondation de notre Nation».
Les maux du pays sont connus. Il urge d’aller sur de nouvelle base, vers une refondation basée sur la bonne gouvernance, la justice et l’égalité des chances. «La nécessité de refondation se justifie par la recherche d’une bonne gouvernance afin que les préoccupations des citoyens soient au centre de nos politiques publiques», estime le président du CNSP.
Ousmane Morba
L’Observatoire