Le Congrès national d’initiative démocratique CNID-YIRIWA TON a respecté la tradition pour la 20è fois consécutive en présentant ses vœux de nouvel an à la presse hier mercredi à la Maison de la presse. L’occasion était opportune pour Me Mountaga Tall de passer en revue la vie de sa formation politique, avant de donner son point de vue sur certaines questions d’actualité.
D’entrée de jeu Me Mountaga Tall a parlé de la situation des médias maliens, de la presse en ligne, du terrorisme, de l’insécurité, de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, des élections passées dans notre pays.
Parlant de la situation de la presse, le président du CNID a rappelé que les médias maliens, autrefois relativement libres, sont soumis à des pressions officielles. Parlant de la disparition de notre confère Birama Touré, Mountaga Tall a souligné que les investigations continuent pour faire la lumière sur cette affaire. Il a évoqué la situation de précarité dans laquelle évolue la presse malienne.
» La presse malienne de façon générale subit dans ses activités quotidiennes des intimidations, des interpellations, des disparitions, procès des descentes extrajudiciaires » a souligné Me Tall.
Et Mountaga Tall, de rappeler que le Mali occupe le 115è rang dans la liberté de la presse au dernier classement de Reporter sans frontière et de déplorer les pressions que subissent, selon lui, les journalistes maliens.
Le conférencier a estimé que la présentation des vœux était la bonne occasion pour passer en revue la vie de sa formation politique qu’il trouve mieux dans son rang, car selon Mountaga Tall, ses militants sont les vrais militants qui ne sont pas achetés.
2018 a été une année horrible pour la Mali, car les élections se sont mal tenues dans un système de fraude électorale et d’achat de conscience et que notre pays a payé un lourd tribut au terrorisme a indiqué le bconférencier. Parlant de la Révision constitutionnelle et le découpage administratif, le président du CNID trouve que ce sont des projets qui méritent une large concertation et un bon dialogue politique. Il faut aussi, selon lui, redoubler d’efforts contre le terrorisme ».
Selon Mountaga Tall « nous avons tous observé que le climat social est tendu dans ces deux jours au Mali. C’est dans ce contexte tendu que nous avons appris l’introduction de l’enseignement de l’éducation sexuelle dans nos écoles. Nous demandons au gouvernement de sortir de son ornière et de clarifier sa position réelle face à l’homosexualité ».
Le pays va mal, selon le président du CNID. Il a rappelé que l’insécurité a gagné un niveau très élevé à telle enseigne que chacun se demande si le gouvernement est soucieux du bien être de la population.
En ce qui concerne la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, Mountaga Tall estime qu’il a été signé parce que notre pays connaissait des difficultés. « Nul n’a pensé ou dit que sa mise en œuvre qui engage les parties signataires et la médiation serait une partie de plaisir. Mais chacun doit, sans calcul, contribuer à sa mise en œuvre. J’en appelle à l’esprit de responsabilité de tous les toute la population malienne ».
Pour ce qui est du climat politique Me Tall souhaite un dialogue politique franc et inclusif entre tous les fils et filles de la patrie.
Le conférencier a ensuite répondu de façon satisfaisante aux questions de compréhension que les journalistes ont posées
C’est sur cette note de cordialité que Me Mountaga Tall a souhaité une bonne année à toute la presse malienne avant d’inviter celle-ci à travailler dans la règle de déontologie.
Seydou DIAMOUTENE
22 Septembre
