Le Conseil National de la Transition n’est pas encore mis en place que les acteurs politiques prêtent déjà allégeance au premier vice-président du CNSP pour diriger l’organe législatif de la transition.-Par Icimali.com- Le Colonel Malick Diaw est en pole position pour diriger le Conseil National de Transition. Pour des coups bas des uns contre les autres, les acteurs politiques s’excluent au profit du 1er Vice-Président du CNSP. En effet, des ballets incessants des acteurs politiques sont perceptibles en ces derniers jours au domicile où ils lui prêter leur allégeance pour occuper le perchoir. Pour ce faire, ces acteurs politiques ont juré leur disponibilité à soutenir Colonel Malick Diaw, si celui-ci acceptaient sa candidature pour le perchoir comme ils le lui ont demandé. Parmi ces soutiens de taille, certains anciens députés de tout bord politique. Alors qu’un d’entre eux soutient que «le Colonel Malick Diaw peut aider à relever les défis du travail législatif requis pour cette Transition de 18 mois », s’il est « bien entouré par des politiques», un autre renchérit : « N’oublions pas non plus que Moussa Timbiné (RPM) a aussi été contesté au perchoir de la récente législature écourtée.» Ces acteurs politiques craignent qu’un éventuel retour des politiques ouvre la porte aux querelles intestines et aux règlements de comptes à même de paralyser les activités parlementaires. Les crises récurrentes qui ont caractérisé la 5ème législature sous le député Issiaka Sidibé et la 6ème sous l’honorable Moussa Timbiné considéré à tort ou à raison comme auteur de la chute d’IBK sont citées en exemples. De plus, la majorité des Maliens ne veulent plus des politiques à la tête d’un organe de la transition. Ils estiment qu’il existe des têtes pensantes et bien faites pour conduire les projets de réformes, dénués de tout calcul politicien. Le parti Yelema à travers son président Moussa Mara est le premier à alerter sur ce qui pourrait advenir si les politiques sont associés à la gestion de la transition. Aussi a-t-il appelé ses camarades d’autres formations politiques à se préparer pour les élections générales de 2022. Pendant que les états-majors des partis politiques ou regroupements de partis tels l’EPM, le M5-RFP, le PARENA appellent au boycott du CNT, leurs cadres ne suivent pas le mot d’ordre. Selon certaines sources, « des anciens députés de l’ADEMA-PASJ, du RPM, de l’UM-RDA Faso Jigi, de l’URD et d’autres partis » aussi bien de l’ex-majorité que de l’ex- opposition ont déposé leur CV, au moins 700 candidatures à en croire des sources crédibles, sur la table du vice-Président de la transition Colonel Assimi Goïta. Lire aussi: https://icimali.com/conseil-national-de-transition-le-colonel-malick-diaw-pousse-vers-le-perchoir-24040-2/ Cet engouement des politiques pour le CNT est la preuve manifeste que la lutte pour l’intérêt général est loin d’être une réalité. La sortie récente de Choguel Kokala Maïga du M5-RFP, qui a manifestement réclamé la présidence du CNT ainsi qu’une trentaine de sièges, est un élément déclencheur de cette méfiance envers les acteurs politiques. Somme toute, le colonel Malick Diaw requiert, au-delà de l’opinion malienne, l’unanimité des acteurs politiques pour prendre les rênes de l’organe législatif. DACK/Icimali.com Email : icimali.com@gmail.com |