L’opposition contre la réélection du Président IBK semble ne pas mener leur combat pour le Mali. A lire dans les clashs auxquels se livrent les uns et les autres au sein de cette bande d’assoiffés du pouvoir.
C’est le début du commencement comme le dirait l’autre. Ils prônent tous l’alternance : l’honorable Soumaïla Cissé de l’URD, Tiébilé Dramé du PARENA, Modibo Sidibé des FARE An Ka Wuli, Aliou Boubacar Diallo de l’ADP-Maliba, Moussa Mara de Yelema, Dramane Dembélé du Front de Redressement de l’ADEMA, Mouhamed Ali Bathily, la coalition des Bâtisseurs, Cheick Modibo Diarra du RPDM, etc. Mais la guéguerre entre ces ambitieux du tapis rouge de Koulouba ne s’offrent plus de crédit au regard des divergences de vue qui les caractérisent.
Au sein de cette opposition contre IBK, les candidats qui sont de la ‘’vieille génération’’, tels Soumaïla Cissé, Tiébilé Dramé, Mountaga Tall ou Modibo Sidibé sont vomis par le reste des candidats qui se réclament de la nouvelle génération incarnant la vraie « alternance ». Au-delà de cette considération politique, c’est la guerre de leadership qui oppose les uns aux autres. Ni Soumaïla Cissé, ni Modibo Sidibé, encore moins Mara ou Aliou Diallo ne veulent être à l’ombre des uns ou des autres. Chacun s’affirme, s’affiche, se proclame, car se considérant candidat potentiel à même d’incarner cette alternance.
« Soumaïla Cissé et Tiébilé Dramé ne représentent pas le changement auquel nous aspirons. Le projet de Yelema est de changer le système qui a enlisé le Mali depuis une trentaine d’années et dont ils sont tous membres, IBK comme eux ». C’était là la première pique lancée par Mara contre le candidat de l’URD.
Comme un tour de passe-passe, les Bâtisseurs qui ne digèrent pas bien la manière dont Moussa Mara a quitté leur navire se sont fendu un communiqué où le porte-parole de la coalition Pr. Clément Mahamadou Dembélé estime que Mara, « doit changer un point essentiel : la dignité ».
En effet, Moussa Mara a signé la Convention des Bâtisseurs et d’un autre côté il construisait une autre coalition ou du moins il pactisait avec Cheick Modibo Diarra comme candidat. Ce comportement l’exclu d’office des Bâtisseurs et son retrait de la Convention salué librement comme il est rentré librement. Comme touchés dans leur for intérieur, les Bâtisseurs raisonnent Mara: « On peut faire de la politique avec de la dignité et l’honneur ».
Mais, certains d’entre eux se sont rendus à l’évidence que leurs poids politiques ne valent un iota et ont dû se ranger derrière ceux qui leur fait des propositions alléchantes. Ainsi Tiébilé Dramé s’est adossé à Soumi pour prétendre occuper le poste de Premier Ministre au moment où Mara et Konimba Sidibé jugent mieux de se camoufler derrière Cheick Modibo Diarra pour se soustraire aux ennuis financiers auxquels ils sont confrontés.
Auparavant, Moussa Mara voit dans les différentes actions de l’opposition traditionnelle un projet d’intérêt personnel que général. « Soumaïla Cissé et Tiébilé Dramé ne sont pas en train de prendre la bonne direction. Leurs discours pourrait se résumer par ‘’ôte-toi de là que je m’y mette’’, mais ce qu’ils vont y faire, ils ne le disent à personne. Ils n’ont pas d’autre projet que de remplacer IBK ».
Une semaine après, c’est Dramane Dembélé qui revient à la charge contre le candidat naturel de l’URD. « Les 9 000 milliards de FCFA sur 5 ans qu’ils prêtent au programme de Soumi ne sont pas ambitieux », estime le candidat malheureux aux présidentielles de 2018. Car « le budget classique de l’État oscille sur 2 000 milliards/an soit une somme de 10 000 milliards sur 5 ans ».
Ces piques et ses diatribes sont déjà ce qu’on peut considérer de signes précurseurs d’une campagne électorale houleuse.
CYRIL / Icimali.com