Pour permettre aux Députés de l’Assemblée Nationale du Mali de s’approprier du Statut de Rome, la CPI, ratifiée par le Mali le 16 août 2000, la Coalition malienne pour la CPI a organisé une session, le mercredi 17 octobre dernier, à l’Hémicycle de Bagadadji.
Placée sous l’égide de la Vice-présidente de la commission Lois de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Jacqueline Nana Togola, la cérémonie d’ouverture de la session sur l’appropriation par les Parlementaires maliens du Statut de Rome, du principe de la complémentarité et sur le fonds au profit des victimes s’est déroulée en présence de nombreux participants dont des Hommes des médias, de la présidente de la coalition malienne pour la CPI, Mme Mama Koïté Doumbia, et de nombreux invités de marque.
Ancienne Vice-présidente de la Cour Pénale Internationale, Mme Diarra est le Point focal de la Justice internationale auprès du Ministère de la Justice du Mali, et M. Touré et Mme Mama Koïté Doumbia ont été les principaux facilitateurs de la session.
Exprimant toute sa satisfaction sur la tenue de cette session sur le Statut de Rome, l’Honorable Jacqueline Togola a estimé qu’il «est tout à fait normal que les élus aient des connaissances maximales sur des cas de crimes contre l’Humanité ». C’est pourquoi, dira-t-elle, chaque participant, à la fin de la session, pourra rentrer chez lui bien outillé sur cet instrument juridique qui est le Statut de Rome.
Au cours de cette session, les participants ont eu droit à un dialogue autour du statut de Rome, ratifié par le Mali en partageant des informations sur le fonds des victimes qui permettront de mieux comprendre le mandat de réparation pour la destruction des mausolées de Tombouctou et le programme d’assistance qui se mettra bientôt en place pour tous les autres crimes subis pendant la crise que traverse notre pays.
Selon la Présidente Mama Koïté Doumbia, la Cour Pénale Internationale a été créée par la convention de Rome du 17 juillet 1998. Elle est une juridiction permanente, destinée à punir les crimes les plus graves contre le droit humanitaire international, lorsque les criminels ne peuvent être jugés dans leurs pays ou si l’Etat n’a pas la capacité ou la volonté de traduire les auteurs devant ses propres juridictions.
Engagée pour la promotion de la justice internationale en s’appropriant le statut de Rome, la coalition malienne pour la CPI, selon sa Présidente, a mené plusieurs activités de formation et de sensibilisation auprès des décideurs politiques et administratifs notamment les élus et les magistrats; des Officiers de l’Armée et de la Sécurité ; des acteurs de la chaine pénale et des acteurs de la société civile.
Estimant que les Maliens ont besoin de cohésion sociale, de vivre ensemble et de paix qui, jadis, ont vécu en symbiose dans leurs diversités culturelles et religieuses, la Présidente a exhorté le Gouvernement malien à veiller davantage sur la sécurité des personnes et des biens en mettant en place un dialogue politique inclusif de tous les maillons de la société ; particulièrement les femmes et les jeunes ainsi que les leaders communautaires pour la réconciliation nationale et la protection des Droits de l’Homme.
La conférencière a ajouté que l’objectif de la CPI est de mettre fin aux crimes contre l’Humanité en punissant les acteurs afin de dissuader les autres.
Ousmane MORBA
Source: L’Observatoire