L’Assemblée nationale, le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, des partis politiques et les Nations Unies ont réagi en condamnant les propos tenus par M. Christophe Sivillon, chef de bureau de la MINUSMA à Kidal au 4e congrès du MNLA.
« Nul ne doit remettre en cause l’unité nationale et le caractère un et indivisible du Mali ». Cette déclaration est la réaction de l’ONU et du FSD à la suite des propos de M. Christophe Sivillon, tenus en ces termes « chers invités et membres des délégations venues du Mali », lors du 4e congrès du MNLA à Kidal.
Cette déclaration de M. Sivillon a soulevé de vives réactions au sein de l’opinion publique nationale. Une situation qui a amené les autorités à interpeller le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, en vue d’examiner les mesures que dictent ces propos.
L’Assemblée nationale dans un communiqué, a jugé les propos du représentant de la MINUSMA à Kidal, contraires à l’objectif de mission de paix et de stabilisation annoncée dans la résolution définissant le mandat de la MINUSMA. Selon l’hémicycle, ces propos portent une atteinte grave à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la République du Mali.
En condamnant avec la dernière rigueur les propos de son chef de bureau, l’Assemblée nationale a demandé au gouvernement de mettre en garde la MINUSMA pour le comportement irresponsable de son agent.
Convoqués par le secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération international, autour de la même question, successivement M. Mahamat Saleh Annadif, chef de la MINUSMA, puis Mme M’Baranga Gasarabwe, représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations Unies, ont reconnu le caractère inacceptable des propos tenus par le chef de bureau de la MINUSMA à Kidal.
A la sortie de cette rencontre, la MINUSMA s’est engagée à prendre des mesures immédiates proportionnelles à la gravité des faits et veiller à éviter la répétition d’une telle situation.
Ousmane MORBA