Le tri des déchets est devenu une activité prisée de certaines catégories de personnes. Des femmes et hommes aux maigres revenus s’y adonnent pour gagner leur vie. Dans le souci de réduire les risques liés à cette activité il vient d’être initié un projet de recyclage et de transformation des déchets ménagers pour ceux ou celles qui exercent cette activité. L’Association des Consommateurs du Mali (ASCOMA), en partenariat avec la Coalition pour l’Accès à l’Eau Potable, l’Hygiène et l’Assainissement (CAEPHA) et l’ONG Promotion Femme Solidarité-Muso Jigi (PROFESO-MJ, a organisé une séance de formation des trieuses de déchets en techniques de recyclage et de transformation. C’était le mardi 23 octobre dernier, au siège de la CAEPHA, sis à Hamdallaye ACI 2000.
Les participantes au nombre d’une bomme dizaine de personnes ont été informées sur les tenants et aboutissants de leurs activités. Venue gagner leur vie dans cette activité, la plupart des trieuses ne savaient pas qu’elles pouvaient recycler ou transformer les objets récupérés des ordures. La présente formation visait à le faire connaitre ces techniques de recyclage et de transformation qui sont bénéfiques pour elles. En plus de ces avantages, elles ont été informées sur les risques qu’elles courent en menant cette activité sans se protéger. Il s’agit, entre autres, le port des gans, cache nez, chaussures fermées qui les protègent contre certains objets pointus ou dangereux et éviter de respirer les mauvaises odeurs que dégagent les déchets. En initiant de telles séances de formation à leur endroit, les organisateurs entendent améliorer les conditions de vie et de travail de ces trieuses d’ordures. Une façon de valoriser l’activité en réduisant au minimum les risques.
Les organisateurs suggèrent aux trieuses à se former en associations pour défendre leurs intérêts. Ainsi, elles pourront se faire entendre et se faire respecter des autorités politiques et administratives de la place. Aujourd’hui, aucune relation ne lie avec les autorités municipales de la Commune IV ces femmes qui font le tri du dépôt d’ordures de Lafiabougou, par exemple. Chaque fois, les Responsables chargés de l’Assainissement se plaignent d’elles pour avoir stocké les objets récupérés dans des sites qui ne les appartiennent pas. En formalisant les conditions de tri et de garde des objets récupérés, les deux parties gagneront en confiance et serviront même de partenariat gagnant-gagnant. Cette relation pourrait même conduire à leur reconversion dans d’autres secteurs de la vie socio-économique. Toutes ces initiatives ne pourraient se réaliser que dans un cadre bien établi entre les autorités municipales et les trieuses ; d’où l’appel de l’ASCOMA et ses partenaires à se former et à s’organiser en associations.
Cet atelier aura le mérite d’établir des relations de partenariat entre les trieuses de déchets et les ONG intervenant dans le domaine de l’assainissement, notamment les ASCOMA, CAEPHA et PROFESO-MJ. Il sied de pousser la réflexion en vue d’aboutir à des contrats profitables à toutes les deux parties.
Ambaba de Dissongo
Source : L’Observatoire