Dans cette interview accordée à notre confrère Aujourd’hui-Mali, le leader du parti de la colombe blanche, Tiéman Hubert Coulibaly, explique qu’il faut entrevoir rapidement des réformes vigoureuses au plan politique et électoral.
Le président du regroupement politique ARP ne cache pas son amertume par rapport aux fraudes électorales lors des récentes législatives, en particulier à Mopti et à Tenenkou, où son parti « a gagné ». Mais, la Cour constitutionnelle, estime-t-il, n’a pas su rétablir la vérité des urnes.
« Je propose que le mode de scrutin pour l’élection des députés soit la proportionnel. Cela éviterait beaucoup d’arrangements qui ne font pas honneur à personne et ce mode de scrutin permettrait d’assurer cet élément important de la pratique démocratique qu’est l’idéal de représentativité », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que pour certains, la démocratie est vivace si tout le monde participe ; or ce n’est pas seulement un objectif de participation, mais plutôt un idéal de représentativité.
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« Il faut que ceux qui sont élus soient représentatifs du peuple. Il faut que ceux qui donnent le mandat se reconnaissent en ceux qui l’exercent. Si tel n’est pas le cas, nous naviguerons de malentendu à malentendu. Donc nous allons inscrire ces réformes dans nos objectifs. Aussi, il faut que les juristes de notre pays se penchent sur le traitement du contentieux électoral.
Deuxièmement, en tant qu’ancien ministre de l’Administration territoriale, je le dis, nous devons aussi nous interroger sur le rôle de l’Administration dans la gestion des opérations électorales. En tout cas, l’agence permanente des élections qui a été prévue depuis plusieurs années pourrait être utile. Je pense qu’il ya ce triple regard à jeter non seulement sur le mode de scrutin, mais aussi sur le rôle de l’Administration et la prise en charge du contentieux électoral », a-t-il expliqué.
Bruno D S
Mali-Horizon