Hamadoun Diallo est né le 24 février 1989 à Mondoro. Il entame ses premiers pas à l’école fondamentale de Mondoro vers les années 1995 et premier enfant peul à décrocher le Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) dans la commune rurale de Mondoro en 2004. Il fait ses études secondaires au lycée Hamadoun Dicko de sevaré puis au lycée public de Douentza.
Il fait partie de la première proposition du lycée de Douentza. Passionné de l’enseignement depuis à bas âge, Il emprunte le chemin des instituts de formation de maîtres (IFM). Après cette formation, Hamadoun Diallo, a servi dans plusieurs établissements privés à Yelimane (région de Kayes) et à Douentza. Au-delà de l’enseignement, il est aussi correspondant d’organes de presse de 2018 à nos jours.
Depuis le déclenchement de la crise au centre du Mali, ce jeune, de façon discrète, se bat corps et âme pour le retour de la paix au sein des communautés (peul et dogon) dans le cercle de Douentza. Pour ce faire, Il est allé à la rencontre des populations pour les écouter et les rassurer que la paix est possible si elles-mêmes acceptent de se pardonner.
Hamadoun Diallo veut informer le gouvernement du Mali que la paix est possible et les communautés restent optimistes.
« Aujourd’hui nous n’avons pas besoin de créer une association pour la paix, la paix c’est nous. Donnons-nous la main, cultivons l’amour et le pardon en nous, communiquons entre nous. Mais tant que nous n’arrêtons pas de créer des associations à caractère vache laitière, nous n’aurons jamais la paix. Je vous rappelle que cette paix ne se fait pas à Bamako parce que c’est de là-bas que ce conflit est conçu », selon ce jeune.
Pour ce jeune, la population est prête pour la paix, donc il faut des actions d’accompagnement du gouvernement et les élus locaux. Ces actions doivent être menées sur le terrain et non dans les bureaux climatisés à Bamako et à Sevaré. « Nous voulons et nous pouvons faire cette paix. Accompagnez-nous avec les moyens nécessaires et sur le terrain », lance le jeune Hamadoun Diallo depuis Douentza.
Issa Baradian Traoré