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Régions de Kayes et de Koulikoro : Un « franc succès» des actions de blocage des routes

Comme nous l’annoncions dans nos précédentes parutions, le vendredi dernier, les Kayesiens ont bloqué les différents accès à leur ville dont le pont. Les manifestants protestaient ainsi contre le mauvais état de la route Bamako-Kayes, l’arrêt du trafic ferroviaire et l’inopérationnalité de l’aéroport Dag Dag.

Le vendredi dernier, dans la région de Kayes, le mot d’ordre de la journée était clair : « Bloquons tout ! ». Pour faire pression sur le gouvernement afin de sortir de l’enclavement, plusieurs associations avaient appelé à bloquer des routes de la région, par le biais de manifestations et d’opérations escargot. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des manifestants ont même dormi sur le pont de Kayes en attendant les renforts arrivés dès les premières heures de la journée.

« A Kayes ici l’opération a été un franc succès. C’est un ras-le-bol général que nous voulions exprimer. C’est inadmissible que nous n’ayons pas de routes. Nos gouvernants doivent avoir honte de la situation actuelle de nos routes. L’action a été une réussite. Tout s’est passé sans incident », a expliqué, joint par le Républicain, un manifestant. «Nous avons décidé de bloquer toutes les voies d’accès aux régions de Koulikoro et de Kayes jusqu’à ce que la route nationale Bamako- Kayes soit réparée, que le train redémarre et jusqu’à ce que l’aéroport international Dag Dag soit opérationnel», renchérit Mamedy Dramé, un des organisateurs de la manifestation.

Dans plusieurs localités de la région de Kayes (Nioro, Kita, Bafoulabè, Diéma…), des manifestations similaires ont eu lieu. Dans la région de Koulikoro où plusieurs localités (Kati, Didiéni, Kolokani…) sont traversées par la même route, des opérations escargot ont fortement réduit la mobilité routière. A Kati, l’opération du blocage de la route était toujours en cours le samedi.

L’état de la route nationale Bamako-Kayes est dans un état de dégradation très poussée qui inquiète les usagers, surtout en cette période de grandes pluies. Les difficultés sont énormes pour rallier la capitale et vice-versa.

M.K. Diakité

Le Républicain

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