La cheffe de cabinet de la ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement Durable Madame Gologo Mimi Diarra s’est arrogée illégalement une bonne partie du fleuve Niger dont elle remblaye le lit et détruit les arbustes. Malgré les interventions du Collectif pour la Défense du Patrimoine Foncier de Moribabougou et N’Gabacoro avec des actions de dénonciation et des démarches administratives, elle continue son agression contre l’écosystème
Depuis le début de la mise en œuvre du projet d’agrandissement de la route de Koulikoro en deux fois deux voies, madame Gologo Mimi Diarra, nom moins cheffe de cabinet de la ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement Durable, a annexé une partie du fleuve Niger. En effet, avec les démolitions occasionnées par les travaux de l’infrastructure routière, son terrain situé sur la berge du fleuve, a été touché de plein fouet.
Et voyant son espace très réduit, madame Gologo s’est arrogé le lit sur plusieurs dizaines de mètre carré. Elle a détruit les arbustes et entamé le remblayage d’une façon inquiétante. Des camions benne font des vas et viens quotidiens pour déverser de la latérite et des pierres dans la cuvette. En ce moment le rythme du remplissage s’accélère avant l’hivernage car le but est de faire dévier les eaux pendant la crue.
Pour mieux s’adonner à cet acte illégal et dangereux, madame Gologo a érigé un imposant mur en face de la route pour se mettre à l’abri du regard des passants. Mais il suffit d’avoir la curiosité de faire un tour à l’autre côté vers le fleuve, pour constater le dégât sur l’environnement. Qu’à cela ne tienne, même si le mur empêche de voir ce qui se passe dans le fleuve, l’occupation de la servitude en elle seule constitue une violation de loi.
Mais toutes les grandes personnalités comme le président IBK, les ministres et surtout le président de l’Assemblée Nationale passent fréquemment sur cette route et personne ne semble remarquer le forfait. Les défenseurs du patrimoine foncier sont les seuls à dénoncer et madame Gologo poursuit ses travaux sans broncher. D’ailleurs au sein du département où elle travaille, nombreux sont ses collaborateurs qui murmurent ses comportements négatifs.
Il s’agit de sa nature arrogante, son extravagance et son mépris pour tous ceux qu’elle considère comme des inférieurs. Dans le même ordre d’idée, les hommes de main de l’engloutisseuse de fleuve rapportent qu’elle ne veut pas se rabaisser pour discuter sur les plaintes des gens de la basse classe. Allusion est faite à ceux qui dénoncent son atteinte grave à la nature.
Le hic est que Madame Gologo occupe une place importante dans le département qui est censé protéger l’environnement. Quel paradoxe ! On aura tout vu dans ce pays où l’on abuse de son privilège pour transgresser la loi. Avec tout ça, le président IBK ne cesse de dire que « nul n’est au dessus de la loi. »
En plus de sa voracité foncière, la cheffe de cabinet du ministère en charge de l’environnement serait souillée dans plusieurs affaires de malversations. Avec le sentiment d’intouchabilité qui l’anime, on peut comprendre pourquoi elle s’attaque au fleuve en contredisant la politique environnementale du pays. Mais faut-il rappeler que tous les problèmes qui minent ce pays sont liés à l’impunité.
A suivre !!!
Issa Santara
Source : Ciwara