Le ministre de l’Économie et des Finances M. Alousseni Sanou, représentant le Premier ministre, a présidé la Rentrée Annuelle de l’Edition 2023 du Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest (REAO-Mali), qui s’est tenue le vendredi 17 mars 2023 à l’hôtel Salam Azalay, en présence de plusieurs personnalités publiques et du monde de l’entreprise.
Monsieur Lionel ZINSOU, économiste et ancien Premier ministre, était le conférencier principal de cette édition dont le thème était « Quels leviers pour la résilience économique dans une situation de crises multidimensionnelles ».
Au cours de la rencontre le ministre de l’Économie et des Finances a entretenu l’assistance sur l’impact des crises multidimensionnelles le plan économique social et budgétaire que le Mali connaît ces dernières années. Malgré le contexte national et international difficile, le Gouvernement a entrepris de nombreuses initiatives dans le sens d’impulser une nouvelle dynamique et d’amorcer la relance de l’économie notamment la reprise des activités du secteur privé.
Le fort soutien au secteur agricole notamment le redressement de la santé économique, financière et institutionnelle de la filière coton a été un des aspects décisifs.
Ce choix stratégique tire sa légitimité du fort effet d’entraînement de cette filière sur toute l’économie malienne plus de quatre millions de personnes vivent directement du coton, et les secteurs bancaires, pétroliers, du transport, des assurances, de l’huilerie, de l’élevage, de la savonnerie…sont concernés.
D’autres mesures ont été prises telles que la réduction du train de vie de l’état et l’amélioration de l’exécution budgétaire, l’augmentation des salaires, la maîtrise des prix des denrées de première nécessité à travers les mesures fiscales accordées, l’accompagnement du secteur privé à travers des structures techniques de l’Etat (API-Mali, Fonds de garantie, etc.) , l’élaboration de plans de relance ou de redressement de certaines entreprises et unités industrielles telles que la COMATEX, l’UMPP, l’EDM et l’OMH.
D’autres réformes ont été menées au niveau du foncier, de la justice, l’adoption d’un nouveau code des douanes, celle des impôts est en cours : tout ceci en vue d’améliorer le climat des affaires sans oublier le renforcement des mesures lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
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La mise en œuvre de ces initiatives a contribué à consolider le cadre macroéconomique : le Mali a connu un regain de croissance passant de -1,2% en 2020 à 3,1% en 2021 et à 3,7% en 2022. Il est attendu un taux de croissance de 5,0% en 2023 en dépit des effets négatifs de la pandémie de la COVID-19, des crises sécuritaire, politique, sociale, humanitaire, institutionnelle et économique.
« Globalement, l’économie malienne est demeurée résiliente au regard des résultats et des conséquences néfastes de la crise multidimensionnelle que le pays traverse depuis 2012 » a déclaré le ministre.
Les efforts vont continuer pour renforcer les acquis : « Tant que les Maliens acceptent de se donner ensemble pour avancer ensemble dans la même direction ».
Le secteur privé demeure un des piliers essentiels de cette résilience d’où la volonté du ministre de l’Économie et des Finances d’orienter une partie essentielle de la commande plus vers les PME de production nationale. Une lettre circulaire a été adressée aux acteurs de la chaîne de dépense de l’état dans ce sens.
Avant de clôture l’événement, il a remercié aux noms des plus hautes autorités les membres du REAO pour leur constance dans les débats concourant au développement du pays et à l’amélioration du climat des affaires au Mali.
Auparavant, le conférencier principal a surtout insisté sur la nécessité pour les pays africains à se mettre ensemble pour relever les défis économiques et sociétaires du continent. Il importe selon lui de mettre en avant les réussites telles que l’amélioration du taux de l’espérance de vie, le niveau de développement des infrastructures entre autres.
Le fait que le Mali enregistre un taux de croissance moyen de 4% depuis 2012 illustre la résilience au Mali malgré les difficultés qui l’assaillent. Les exemples de réussites sur le continent notamment dans zone UEMOA doivent être connu, promus et partager et dupliquer selon lui.
Quant au représentant Résident de la banque mondiale au Mali M. Coulibaly Abdramane, il a indiqué l’importance de changer le narratif sur le Mali en valorisant les réussites et les potentialités du pays. Il a réaffirmé l’engagement de la banque mondiale à soutenir le Mali en fonction de ses priorités de développement socio-économique.
Avec le MEF