Actuellement, les écoles privées traversent une phase critique de leur existence en raison de la nouvelle politique gouvernementale qui accorde la priorité aux écoles publiques nationales afin de réduire les dépenses de l'État. Le déclin de plusieurs écoles privées, qui n'ont plus accueilli d'élèves du gouvernement depuis plusieurs années, est manifeste.
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Rentrée scolaire 2025-2026 : L’école publique toujours sur des braises

Alors que les élèves reprennent difficilement le chemin de l’école pour l’année académique 2025-2026, le climat social dans le secteur de l’éducation reste tendu. Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNESEC, SYLDEF, FENAREC, COSES) tirent la sonnette d’alarme sur la lenteur des procédures administratives liées à l’enrôlement des enseignants.

Dans une correspondance adressée au Ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, référencée N°2025-007/SES, ils dénoncent une situation jugée “insatisfaisante” malgré de multiples démarches entreprises. Selon la lettre, les syndicats disent suivre “avec beaucoup d’inquiétude l’évolution de la situation de l’enrôlement dont les avancées jusque-là ne sont pas satisfaisantes”.

Cette phrase résume à elle seule le désarroi d’un corps enseignant épuisé par des années de promesses non tenues. Sur le terrain, les commissions chargées de l’enrôlement peinent à produire des résultats concrets, retardant l’édition des salaires de nombreux enseignants déjà détenteurs de récépissés transmis à la Direction des Ressources Humaines (DRH) par les différentes académies d’enseignement.

Malgré cette frustration palpable, les syndicats ont choisi la voie de l’apaisement, du moins pour le moment. À la suite d’échanges jugés “constructifs” avec le ministre concerné, le vendredi 10 octobre 2025, ils ont décidé de suspendre la grève générale initialement prévue pour le 13 octobre. Cette décision vise, selon eux, à donner une dernière chance au dialogue et à la bonne foi du gouvernement.

Cependant, la trêve syndicale pourrait être de courte durée. Les signataires du 15 octobre 2016 posent un ultimatum clair : si les salaires d’octobre ne sont pas édités pour les enseignants concernés, ou si les travaux des équipes sur le terrain ne connaissent pas une amélioration significative, une grève générale illimitée sera décrétée à compter du lundi 27 octobre 2025.

Cette menace place une fois de plus l’école publique sur des braises ardentes. Après trois années d’accalmie, les parents d’élèves redoutent une nouvelle année scolaire rythmée par des arrêts de travail et des journées perdues.

Dans un contexte socioéconomique déjà difficile, marqué par les défis sécuritaires et la cherté de la vie, ‘’ la stabilité du système éducatif apparaît plus que jamais comme un enjeu national majeur’’.

Si le gouvernement ne parvient pas à désamorcer cette crise naissante, c’est l’avenir même de milliers d’enfants maliens qui risque encore d’être compromis. Les regards sont désormais tournés vers le ministère du Travail et celui de l’Éducation nationale pour des mesures concrètes, urgentes et durables, capables de restaurer la confiance et de garantir une rentrée scolaire réellement apaisée.

Cyril Roc DACK / Icimali.com

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