International

Réouverture du procès du putsch manque au Burkina Faso : Jean-Florent Nion enfonce le Général Gilbert Diendéré

L’affaire du putsch avorté de 2015 à Ouagadougou n’a pas encore dit son dernier mot. Depuis le samedi, les accusés se succèdent à la barre. A la surprise de tous, un sous-officier faisant partie de ceux –là qui étaient chargés d’assurer la sécurité du chef de l’État vient de faire des témoignages croustillants contre le général Gilbert Diendéré.

Jean-Florent Nion, adjudant, n’a pas hésité à accusé le général Diendéré d’être l’instigateur du coup d’Etat : « C’est le Général Gilbert Diendéré qui a instruit de faire un coup d’État.» A l’en croire, c’est à la date du 16 septembre que deux sous-officiers se sont rendus dans son local pour l’informer, pendant que le conseil des ministres battait son plein. Selon lui, les émissaires lui ont dit que « le général Gilbert Diendéré aurait instruit de faire un coup d’État. » A l’entente de cette nouvelle, l’adjudant Nion se serait rendu au domicile du chef d’État-major particulier de la présidence sous Blaise Compaoré afin de s’assurer de la véracité de ce qu’il venait d’apprendre. Il aurait reçu confirmation, mais les choses se sont bousculées, puisqu’au même moment, un membre du service de sécurité de la Présidence aurait débarqué à la Présidence et demandé à Michel Kafando et à Isaac Zida de le suivre puisqu’ils sont la cible d’une attaque, explique-t-il.

Quant aux objectifs de ce putsch, l’adjudant dit ne rien savoir puisqu’il aurait suivi la mise en place du Conseil national pour la démocratie à la télévision nationale. « J’étais au mauvais endroit, au mauvais moment, donc je n’avais pas d’autre choix », professe l’adjudant Jean-Florent Nion.

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *