Dans une correspondance datée du lundi 13 janvier 2025, Dr Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a adressé une proposition de réunion technique à Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali. Cette rencontre vise à entamer les discussions nécessaires à la formalisation du retrait du Mali de la CEDEAO, prévu pour le 29 janvier 2025.
Cette initiative fait suite à la Note verbale n°00063/MAECI-SG-D.Af, envoyée le 29 janvier 2024 par le Ministère des Affaires étrangères malien à la Commission de la CEDEAO. Ce document officialisait la décision des autorités maliennes de quitter l’organisation sous-régionale.
Lors de sa 66ème session, tenue le 15 décembre 2024 à Abuja, au Nigeria, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO a pris acte de cette décision historique. Conformément à l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO, il a été décidé que le Mali cesserait d’être membre de la Communauté à partir du 29 janvier 2025.
La Conférence a mandaté le Président de la Commission pour engager les formalités de séparation avec le Mali. Dans sa correspondance, Dr Omar Alieu Touray a proposé une réunion des équipes techniques des deux parties, afin de définir les modalités de ce retrait. La date de cette rencontre reste à convenir d’un commun accord.
Dans son courrier, le Président de la Commission a également réitéré ses salutations distinguées et exprimé sa volonté de faciliter une transition harmonieuse entre le Mali et l’organisation.
Ce retrait marque une tournure majeure dans les relations entre le Mali et ses voisins ouest-africains. Les discussions techniques prévues seront déterminantes pour clarifier les conséquences économiques, politiques et stratégiques de cette décision.
La CEDEAO, organisation créée en 1975, vise à promouvoir l’intégration économique et politique entre ses États membres. Le retrait du Mali soulève des questions sur l’avenir des coopérations sous-régionales et les impacts sur les populations concernées.
Alors que la date du 29 janvier 2025 approche, toutes les parties devront travailler à assurer une transition qui minimise les perturbations et préserve les intérêts des citoyens maliens et de la région.
Cyril Roc DACK / Icimali.com