« Les Maliens veulent des femmes et des hommes politiques engagés pour une démocratie vraie et des pratiques transparentes », gages de stabilité et de sécurité. C’est pour cette raison que l’ADEMA appelle au rassemblement « dans le cadre d'une vaste alliance politique et électorale bâtie autour d'une nouvelle offre politique fondée sur la redevabilité et la gouvernance vertueuse ».
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Retrait du Mali de la CEDEAO : L’Adéma-PASJ exprime ses réserves

L’annonce du retrait définitif du Mali de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) continue de susciter des réactions. Parmi elles, celle de l’Adéma-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adéma-PASJ), qui, tout en prenant acte de cette décision, exprime de profondes inquiétudes quant à ses conséquences sur le développement et la sécurité du pays.

Dans une déclaration officielle du 5 février dernier et signée par son président Abdel Karim Konaté, le parti estime que cette rupture est une « rupture historique majeure » qui risque d’affecter « les dynamiques économiques de développement et de sécurité de l’Afrique de l’Ouest, en général, et du Mali en particulier ».

Si le Mali a choisi d’intégrer la Confédération des États du Sahel (AES) aux côtés du Burkina Faso et du Niger, l’Adéma-PASJ rappelle que « la création de l’AES n’est pas antinomique de notre appartenance à la CEDEAO ». « Les pays de l’AES pourraient bien s’inspirer d’exemples tels que l’Union du fleuve Mano ou encore l’Initiative d’Accra », précise le parti, mettant en avant des modèles d’intégration régionale qui coexistent avec des organisations plus larges.

Le parti défend l’idée que, malgré ses faiblesses et imperfections, la CEDEAO demeure « la plus fiable et la mieux aboutie en Afrique », citant des avancées notoires en matière de libre circulation des personnes et des biens, d’allégement fiscal et de promotion des investissements.

Face à cette décision radicale, l’Adéma-PASJ insiste sur la nécessité de maintenir « le dialogue et la coordination des politiques de sécurité et de développement avec la CEDEAO », soulignant les « liens séculaires, géographiques, historiques et culturels » qui unissent les peuples de la région.

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Le parti exhorte également les Autorités de la transition à prévoir des mesures concrètes pour atténuer l’impact de cette décision sur les Maliens, notamment ceux résidant dans l’espace communautaire de la CEDEAO. « Il est impératif de prendre des mesures idoines pour éviter les éventuelles perturbations dans la vie et les affaires des populations maliennes », indique la déclaration.

En matière de sécurité, l’Adéma-PASJ préconise une collaboration renforcée avec les pays voisins tels que le Tchad, la Libye, la Mauritanie et l’Algérie pour contrer les défis actuels.

Malgré cette rupture, l’Adéma-PASJ se félicite des dispositions prises pour assurer la libre circulation et le droit de résidence des citoyens maliens au sein de l’ex-organisation communautaire. Le parti reste persuadé que « la coopération et l’intégration régionales dans un espace géographique plus vaste constituent des leviers indispensables pour garantir la paix, la sécurité et le développement ».

Ainsi, l’avenir des relations entre le Mali et ses voisins ouest-africains reste incertain, mais l’Adéma-PASJ plaide pour une diplomatie pragmatique et une intégration repensée au service des populations.

Cyril Roc DACK / Icimali.com

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