Les déclarations de l’ex-Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga, selon lesquelles « « Nous avons à faire à des acteurs hybrides qui poursuivent le même objectif sous différentes facettes », s’avèrent justifiées au regard des révélations du chroniqueur Rasta.
Dimanche 10 février 2019, l’ex- Premier ministre SBM était aussi face aux partis politiques de la majorité à Missabougou. Lors de son intervention, il déclarait : « Nous sommes dans une démocratie où le jeu se mène. Mais, il se mène quelque fois de façon malicieuse et maligne. Il y a des gens chaque fois qu’ils ont vaincus sur un théâtre, il change de théâtre et mène toujours avec le même objectif. Nous avons à faire à des acteurs hybrides qui poursuivent le même objectif sous différentes facettes, mais c’est le même objectif politique. Nous nous devons rester extrêmement vigilants par rapport à ça. Si nos adversaires étaient aussi forts, nous ne serions pas ici. Tous ceux qui s’agitent sont des gens qui ont voté et fait voter contre nous. Ils continuent d’agir contre nous et pensent trouver des interstices sur les passages pour nous déstabiliser. Mais nous ferons face »
En effet, cette déclaration intervient en un moment turbulent de la vie du pays, caractérisé par le bras de fer entre le pourvoir et l’opposition qui ne reconnaissait pas la réélection d’IBK à la tête du pays. Des marches et meetings de protestations de l’opposition conduite par l’honorable Soumaïla Cissé aux grèves des médecins, des enseignants, des magistrats, des cheminots, en passant par les meetings de religieux musulmans conduits par l’imam Mahmoud Dicko, alors président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), le Mali frôlait l’embrasement total. Il suffisait une autre ébullition pour que le sauve qui peut s’installe.
Tout ce bouillonnement était dirigé contre la personne du Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga, le « Hérisson » (Djougouni) dont le passage contraint les chiens aux aboiements. Car considéré, et il l’a été aussi, comme l’unique rempart pour faire tomber le régime du Président IBK. Mais le « Tigre » a prouvé sa tigritude. Il a fallu la trahison des députés de la majorité présidentielle pour qu’il jette l’éponge, à la veille d’une motion de censure.
A la faveur d’un accord politique de gouvernance, un nouveau gouvernement mis en place, dirigé par Dr Boubou Cissé, change la donne. Les cartes sont redistribuées, une bonne de l’opposition et de la société civile fait son entrée audit gouvernement de mission, fragilisant du coup ‘’les acteurs hybrides ». Tiébilé Dramé, Oumar Hamadoun Dicko, pour ne citer que ces deux, ont hérité des postes ministériels.
Meilleur juge
Le temps, dit-on souvent, est le meilleur juge. Il vient donner raison à l’ancien Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga. De fait, depuis le week-end dernier, des révélations du chroniquer Youssouf Bathily alias Ras Bath remet en cause la crédibilité des hommes politiques, notamment ceux de l’opposition. Selon le chroniqueur de Rasta, c’est l’opposition qui était à la manœuvre, en catimini, derrière les différentes grèves ayant paralysé le pays, fait des morts dans les milieux hospitaliers. Il a nommément parlé d’ « infiltration » de la grèves des cheminots par l’opposition.
Certes victime de ces cabales politico-religieuses. Mais, l’ancien Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga peut se frotter les mains d’avoir pu avertir le peuple malien que le pouvoir d’IBK a « à faire à des acteurs hybrides qui poursuivent le même objectif sous différentes facettes », avec « le même objectif politique » et que « nous nous devons rester extrêmement vigilants par rapport à ça ».
L’opposition vivement attendue
Jusqu’ici, aucun acteur politique de l’opposition n’a levé son petit doigt pour infirmer les révélations de Ras Bath. L’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, est très attendu sur ces révélations qui brûlent toutes les bouches et qui remettent en cause la bonne foi de l’opposition malienne.
CYRIL/Icimali.com
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